Nouvelle-Aquitaine : les équipes cynophiles s’associent au projet des chiens traqueurs de covid
- Par Pablo Agnan
- Publié le 01 février 2021
L’expérience avait débuté en avril dernier en Corse. Plusieurs chiens avaient été choisis pour participer à une expérimentation inédite : utiliser leur flair pour traquer la COVID. Malgré des résultats prometteurs, l’expérimentation devait être confortée à plus grande échelle avant d’être qualifiée de succès. Les équipes cynophiles de Nouvelle-Aquitaine se sont donc associées au projet.
L’expérience avait débuté en avril dernier, avec le Groupe d’investigation cynophile (GIC) de la gendarmerie d’Ajaccio. Plusieurs chiens avaient été choisis pour participer à une expérimentation inédite : utiliser leur flair pour traquer la COVID, grâce à des échantillons de sueur humaine. Les résultats s’étaient avérés prometteurs, mais l’expérience devait être confortée à plus grande échelle avant d’être qualifiée de succès.
Et petit à petit, le chien fait son nid. Si l’expression est maladroite, l’idée fait, en tout cas, son petit bout de chemin. Une expérience similaire à celle réalisée en Corse est en effet en cours dans la région de Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre d’une étude coordonnée par le CHU de Bordeaux.
Et cette fois-ci, c’est Eliot qui s’y colle. Ce berger malinois de la gendarmerie a plutôt pour habitude de traquer les criminels ou des personnes disparues. Mais depuis un mois, il s’entraîne à détecter le virus, à raison de quatre matinées par semaine. Ce projet, baptisé Cynocov, reprend la même méthode que celle utilisée en Corse, la Nosaïs-Covid19. Elle a été développée par le professeur Dominique Grandjean, de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort.
Le chien, un allié dans la production d’un outil de dépistage
Depuis avril, les résultats se faisaient attendre. Si pour l’instant rien n’est définitif, les chiffres de cette méthode laissent entrevoir de nombreuses possibilités : « En moyenne, les chiens arrivent à détecter 95 % des cas positifs au Covid-19 », détaillait dernièrement à l’AFP le professeur Grandjean.
L’aptitude des chiens à détecter le virus doit encore être démontrée au cours d’une étude clinique, avant un éventuel déploiement de l’outil. En cas de succès, « l'outil sera principalement utilisé pour faire de la présélection » de personnes suspectes, afin de « cibler les besoins en dépistage de confirmation » par le test de référence naso-pharyngé RT-PCR, expliquait, toujours à l’AFP, le docteur Pierre-Marie Borne, de chez Ceva santé animale, premier laboratoire vétérinaire français (5e mondial) et associé au projet Cynocov.
« Quand on sait qu'il va falloir faire bientôt du dépistage de personnes a priori asymptomatiques dans toutes sortes d'espaces - écoles, Ehpad, aéroports -, ce type d'outils, qui offre au moins un critère de suspicion fort, va permettre, en termes d'acceptabilité et de réactivité, de faciliter ce processus », estimait encore à l’AFP, le professeur Denis Malvy, chef du service des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Bordeaux.
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