La gendarmerie et la Conférence des grandes écoles (CGE) ont signé, le 4 mars dernier, un partenariat visant à favoriser la formation et la recherche en matière de sécurité nationale.

- Accroître la coopération dans le domaine de la recherche opérationnelle, entre centres de recherche académiques et non académiques, pour une plus grande efficacité de l’action publique en matière de sécurité-défense, notamment par le recensement des chercheurs, des thématiques et des travaux réalisés ou en cours ;

- Contribuer, par l’échange d’expertises, à la constitution d’un champ académique interdisciplinaire « sciences et technologies de la sécurité », avec des dimensions humaines, sociales et éthiques ;

- Recenser les diplômes délivrés par les écoles membres ainsi que les formations accréditées par la CGE entrant dans ce champ académique (Mastère Spécialisé, MSc - Master of Science, BADGE, CQC1) ;

- Faire découvrir les parcours de carrière et de formation de la gendarmerie. Pour la CGE, cet accord s’inscrit dans le cadre de son action continue pour la valorisation de la recherche, l’innovation, la formation tout au long de la vie, en lien avec les besoins et évolutions du monde du travail.

Ainsi, les besoins définis conjointement par la gendarmerie et la CGE permettront de promouvoir et de faire progresser la recherche scientifique dans le domaine des sciences et technologies, ainsi que des sciences humaines et sociales, notamment appliquées à la sécurité. Cela permettra aussi de structurer les formations initiales et continues dans ce domaine, y compris la valorisation des acquis de l’expérience.

S'ouvrir aux talents de demain

La gendarmerie est l’une des premières institutions à conventionner avec la CGE, continuant ainsi sa politique de partenariat globale avec le monde de l’enseignement supérieur qu’elle cultive depuis plusieurs années (CNRS et CPU depuis 2019, CNAM depuis 2020...). Elle est désormais un acteur majeur et reconnu de formation et de recherche dans le champ pluridisciplinaire des sciences et technologies de la sécurité.

L'accord passé entre les deux institutions manifeste, dans un premier temps, l’affirmation d’un des piliers de la stratégie Gend 20. 24 du Directeur Général de la gendarmerie nationale, à savoir le futur dès à présent. Il mandate pour ce faire le directeur scientifique, en charge de l’application de cette stratégie à l'enseignement supérieur.

Un accord qui vise également à s'adapter aux nouvelles menaces, à l'innovation, à la formation initiale et continue, qui sont des axes d’efforts de la gendarmerie. Elle s’attachera à mutualiser son expérience avec celle de la CGE en particulier pour consolider un champ de recherche sur les technologies de la sécurité, pour créer un lieu d’expertise commun. Elle accréditera aussi par le biais de ses personnels référents les parcours de formation des membres de la CGE sur ce même champ.

L'institution souhaite ouvrir ses portes aux talents de demain afin qu’ils considèrent une carrière au sein de l'arme pour servir leur pays, avec le panel très large des métiers qu’elle propose.

Enfin, elle manifeste sa volonté de permettre aux partenariats locaux existants de monter en puissance et d’incarner le maillage territorial de la gendarmerie avec les grandes écoles réparties dans l’Hexagone.

A l’avenir, cet accord-cadre sera décliné sous forme de conventions locales d’application, nouant des relations étroites entre Grandes écoles et organisations territoriales de la gendarmerie nationale. Sur le long terme, il est la garantie d’une technicité grandissante des deux parties pour l’enjeu national majeur de la sécurité, en particulier sur le volet cyber.