Double homicide dans les Cévennes : l’auteur présumé s’est rendu aux gendarmes après quatre jours de traque

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 15 mai 2021
© Gendarmerie nationale

Sous la pression imposée par les forces de gendarmerie déployées sur le terrain depuis le 11 mai dernier, l'homme soupçonné d’avoir abattu son employeur et l’un de ses collègues s’est finalement rendu ce vendredi 14 mai, après quatre jours de traque.

L'heure est au soulagement pour les forces de gendarmerie, mais aussi et surtout pour les habitants des Plantiers, petite commune située au cœur des Cévennes gardoises.

Après quatre jours de recherches intensives, Valentin M., soupçonné du double homicide de son patron et de l'un de ses collègues le 11 mai dernier, s’est rendu aux gendarmes hier en fin de journée.

« Excusez-moi, je me rends, excusez-moi je me rends »

Ce vendredi 14 mai, face à la pression qui s’est intensifiée au cours des dernières 24 heures sur une zone très réduite et difficile d’accès, et au vu de la proximité grandissante des forces d’intervention, l'homme a fini par redescendre en direction de son domicile.

C’est près de l’église Saint-Marcel de Fontfouillouse, en plein cœur de la zone de recherche, qu’il s’est rendu aux gendarmes départementaux présents sur ce point de contrôle. L’individu s’est présenté à eux non armé, mais extrêmement affaibli, encore revêtu de son gilet pare-balle. Lors de son interpellation, il a déclaré aux militaires : « Excusez-moi, je me rends, excusez-moi je me rends. »

D'importants moyens départementaux, régionaux, zonaux et nationaux ont été déployés.

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Persévérance et détermination 

C’est principalement le déploiement massif des forces de gendarmerie, avec des moyens départementaux, régionaux, zonaux et nationaux, et l’action coordonnée de l’ensemble des unités engagées (départementale, mobile, judiciaire et spécialisées) qui ont permis cette reddition. La persévérance et la détermination de l’ensemble des unités ont ainsi imposé une pression considérable à l’individu recherché.

Plus tôt dans l'après-midi du 14 mai, c’est une piste olfactive suivie par un chien de race Saint-Hubert qui avait conduit les forces d’intervention à intensifier leurs recherches sur une zone particulière. La localisation de la cachette du fugitif par le GIGN a été l’élément déclencheur qui l'a amené à se rendre.

Vendredi 14 mai, la piste suivie par une équipe cynophile Saint-Hubert a permis de restreindre la zone des recherches opérationnelles.

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De très importants moyens engagés

Au vu de la grande complexité de la mission, inhérente au terrain particulièrement escarpé, mais aussi à la dangerosité de l’individu, armé et entraîné, la gendarmerie a très tôt décidé de mobiliser de très importants moyens pour le retrouver.

Au total, sur l’ensemble de l’opération, 485 gendarmes ont été déployés, comprenant 155 gendarmes mobiles, 25 personnels des forces aériennes de gendarmerie, avec huit hélicoptères, 4 enquêteurs de la section de recherches de Nîmes, 150 gendarmes départementaux, parmi lesquels plusieurs équipes cynophiles, et 30 militaires rattachés au commandement des opérations.

Un soutien sans faille de la population

Les enquêteurs mobilisés sur l’opération de recherches ont agi dans le cadre de l’enquête de flagrance ouverte sous la direction du procureur de la république de Nîmes, en lien avec la section de recherches de cette ville. Lors de cette mission, les militaires engagés ont pu compter sur le soutien sans faille de la population de cette petite commune des Cévennes, mais aussi des représentants de l'État, parmi lesquels le maire des Plantiers, Bernard Mounier, la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, et la sous-préfète de l’arrondissement du Vigan, Saadia Tamelikecht.

Une aide sans laquelle rien n’aurait été possible et qui a été chaudement saluée par le général de corps d'armée Arnaud Browaëys, commandant de la région PACA, et par le procureur de la république de Nîmes, Éric Maurel, lors de la conférence de presse qui s’est tenue vendredi soir.

Placé en garde à vue, l'auteur présumé devrait être entendu aujourd'hui à Nîmes par les gendarmes de la section de recherches en charge de l'enquête sur ce double homicide.

Une des missions des gendarmes a aussi été de rassurer les habitants dans un contexte anxiogène.

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