Isère : interpellation d’auteurs de violences contre les gendarmes de Villefontaine
- Par la capitaine Marine Rabasté
- Publié le 14 août 2020
Le 27 juillet 2020, les militaires de la brigade de Villefontaine, engagés en intervention pour constater un incendie, tombent dans un guet-apens et sont la cible de jets de cocktails Molotov. Au cours de leur enquête, ils sont à nouveau victimes de violences et rébellion de la part des auteurs présumés. Suite à une opération judiciaire mobilisant 28 militaires, ces derniers ont été interpellés, le 10 août dernier, pour répondre de leurs actes.
Un guet-apens tendu aux militaires
Sur appel d’un résident de Villefontaine, les militaires de la brigade locale sont engagés, ce 27 juillet, pour intervenir suite à un incendie de poubelle. Alors qu’elle approche du lieu indiqué par le requérant, la patrouille constate, à l’arrière d’une barre de garage, une lueur pouvant s’apparenter à des flammes. À leur arrivée, les gendarmes sont immédiatement la cible de deux projectiles identifiés comme étant des cocktails Molotov. Le premier, enflammé, tombe à un mètre devant le véhicule. Le second, quant à lui, s’écrase contre le pare-brise du véhicule de gendarmerie avant de tomber à terre sans prendre feu.
Contrairement aux dires du requérant lors de l’appel, aucun incendie n’est constaté. L’hypothèse du guet-apens est alors privilégiée. Durant plusieurs jours, des investigations sont menées par la brigade de Villefontaine afin d’identifier les auteurs. Grâce à l’étude de la téléphonie, il apparaît que le numéro de l’appelant est identique à celui qui avait été utilisé, le 3 juillet dernier, pour solliciter les services de gendarmerie. Au cours de cette intervention, les militaires du Peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Bourgoin-Jallieu, victimes du même subterfuge, avaient identifié un des auteurs.
Des auteurs virulents
Le 29 juillet, les militaires se rendent au domicile des auteurs présumés afin de rechercher des éléments se rapportant aux faits constatés. Le téléphone utilisé pour les deux appels est découvert. Défavorablement connu de la brigade, les mis en cause ne s’en servent que pour contacter la gendarmerie afin de pouvoir s’en prendre aux militaires . Lors de la perquisition, ces deux frères et leur mère se rebellent en insultant et menaçant les gendarmes présents. La mère va jusqu’à mordre un des militaires.
Suite à ces nouveaux faits, une procédure en flagrance est ouverte par le procureur de la République de Vienne. Les enquêteurs ayant réuni les éléments de preuve suffisants, une opération judiciaire a lieu le 10 août. Face à la virulence des individus, douze militaires du Peloton spécialisé de protection de Saint Alban, six du PSIG, deux de la Brigade de recherches de Bourgoin-Jallieu, ainsi que huit de la brigade de Villefontaine sont mobilisés. Les mis en cause sont interpellés et placés en garde à vue. Aux deux frères, sont reprochés les jets de cocktails Molotov et à la mère, l’agression d’un militaire.
Une condamnation immédiate
À l’issue de leur garde à vue, les deux frères sont déférés. Le plus jeune, mineur, est présenté au juge des enfants. Le second est déféré au parquet de Vienne, puis jugé en comparution immédiate. Il est condamné à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt au centre pénitentiaire. Il devra également dédommager, à hauteur de 900 euros chacun, les quatre gendarmes victimes.
Leur mère, quant à elle, s’est vu délivrer une convocation en justice le 19 novembre prochain.
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