Haute-Marne : les gendarmes sauvent quatre personnes d’un incendie
- Par Antoine Faure
- Publié le 04 septembre 2020
Dans la nuit du 2 au 3 septembre, deux gendarmes de la Communauté de brigades (COB) de Bourbonne-les-Bains, dans le département de la Haute-Marne, ont courageusement secouru quatre habitants endormis, dans une maison en proie aux flammes.
Il est presque 2 heures du matin, ce jeudi 3 septembre. Le gendarme Victor C. et l’élève gendarme Adrien D., affectés à brigade de proximité de Varennes-sur-Amance, terminent leur patrouille de nuit. Dans les rues de Montigny-le-Roi, ils perçoivent dans l’obscurité une épaisse fumée. « Nous avons d’abord pensé qu’il s’agissait d’une nappe de brouillard », décrit Victor.
Les deux gendarmes descendent de voiture pour faire le tour des habitations. Ils identifient celle d’où provient la fumée, un grand corps de ferme, et constatent l’existence d’un feu à l’intérieur.
« Nous avons appelé, mais nous n’avons obtenu aucune réponse, relate le militaire. Nous avons aussitôt alerté les pompiers et contacté le Centre d'opérations et de renseignement de la gendarmerie (CORG). Dans un premier temps, nous pensions que la maison était inhabitée, car tous les volets roulants étaient baissés et ne fonctionnaient pas, ce qui laissait à penser que l’électricité avait été coupée. » En réalité, l’incendie avait créé un court-circuit.
Les deux gendarmes demandent à leurs collègues d’identifier un véhicule garé à proximité de la maison. Il s’avère qu’il est au nom du propriétaire des lieux. « C’est pourquoi nous avons décidé d’intervenir sans attendre l’arrivée des pompiers », explique Victor.
À l’étage, une femme de 98 ans paralysée
Les militaires enfoncent une porte verrouillée pour pénétrer à l’intérieur de l’habitation. Deux occupants, sans doute réveillés par le bruit, viennent à leur rencontre dans un couloir totalement enfumé. Les gendarmes les mettent en sécurité dans la cour. Ils apprennent que deux personnes sont encore dans la maison : le propriétaire et sa mère, une femme de 98 ans, dont la chambre se trouve à l’étage et qui, paralysée du bas du corps, est dans l’incapacité de se déplacer. Les gendarmes parviennent rapidement à faire sortir l’homme, qui leur indique qu’il existe un autre accès à l’étage par l’extérieur.
« Il fallait agir vite, poursuit Victor. Nous avons arraché le volet et il y a eu un important dégagement de fumée. La chaleur était forte, la visibilité quasiment nulle et nous avions beaucoup de mal à respirer. Nous avons trouvé la personne et Adrien l’a allongée sur le sol afin de lui permettre de respirer un air un peu moins vicié. Nous l’avons ensuite soulevée à deux. Je ne pouvais pas voir son corps, simplement sentir son poids. Nous avons équipé nos gilets pare-balles de lampes torches et nous avons progressé vers la sortie, en nous aidant uniquement de la représentation mentale que nous avions des lieux. »
Les occupants, tous âgés de plus de 70 ans, sont hors de danger au moment de l’arrivée des pompiers. Trois seront hospitalisés en raison des émanations toxiques. Les deux gendarmes passeront également six heures sous oxygène aux urgences. Avec la satisfaction d’avoir sauvé quatre vies.
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