COVID-19 : les EDSR traquent les fous du volant
- Par le capitaine Éric Costa
- Publié le 06 avril 2020

Confinement oblige, les axes routiers sont assez déserts, et certains, se croyant seuls au monde, ne respectent plus les limitations de vitesse. Heureusement, les escadrons départementaux de sécurité routière de la gendarmerie sont bien là pour veiller et intercepter ces délinquants routiers, qui mettent en danger leur vie et celles des autres...
Depuis le début du confinement, les militaires des Escadrons départementaux de sécurité routière (EDSR) participent à la mission de contrôle des attestations de déplacement. À cette occasion, ils ont pu constater que certains conducteurs s’imaginent sur un circuit automobile au volant ou au guidon de leur bolide.
De gros excès de vitesse
Ce constat a amené les unités motocyclistes, à l’instar de l’EDSR de l’Essonne, à reprendre les contrôles quotidiens de vitesse en plus des contrôles d’attestation.
L’impression ressentie par les militaires s’est vite concrétisée en chiffres. « Nous relevons, en moyenne chaque jour, une douzaine de vitesses supérieures de 40 à 50 km/h à la limitation autorisée, explique le capitaine Olivier Faure, qui commande l'EDSR91. Et dans le même temps, nous avons en moyenne six vitesses supérieures de 50 km/h à la limitation. C'est plus que d'habitude. »
15 rétentions de permis en une journée
En seulement une journée, vendredi 27 mars, les motocyclistes de l’Essonne ont ainsi réalisé 15 rétentions de permis de conduire. « En temps normal, sur un contrôle, nous faisons trois rétentions de permis », confie un adjudant de l’unité.
Parmi les malheureux records, un motard qui circulait sur la RN20 à 251 km/h au lieu de 90 et un autre surpris à 189 km/h sur la même nationale.
La même opération, reproduite le lundi suivant, a donné un résultat similaire, avec neuf permis retirés par les gendarmes de Palaiseau, en seulement deux heures !
Ce phénomène s'observe également dans d'autres départements, comme en Gironde, où un conducteur détenteur d'un permis probatoire a été intercepté, mercredi 25 mars, après avoir roulé à 252 km/h au lieu de 90 sur la rocade de Bordeaux. À Nantes, c'est un automobiliste qui circulait à 202 km/h au lieu de 110 dans l’agglomération.
« La route est vide. Il y a certainement un sentiment d’impunité, mais le problème, c’est qu’en cas d’accident, ils risquent d’encombrer les urgences. Et à l’hôpital, en ce moment, ils ont un peu autre chose à faire », conclut le gradé.
Malgré la crise sanitaire, les gendarmes sont toujours présents au bord des routes et les contrôles de vitesse vont se poursuivre !
Contacter la gendarmerie
Numéros d'urgence
Ces contenus peuvent vous intéresser
Carnaval de Bergues : 25 000 carnavaleux ont défilé sous la protection des gendarmes
Le carnaval de Bergues s’est déroulé ce dimanche 30 mars 2025....
Article

Les gendarmes sécurisent deux festivals de musique sur le domaine des Portes du Soleil
Du 15 au 22 mars 2025, les festivals Rock the pistes et Snowboxx ont réuni...
Article

Lutte contre le narcotrafic : l’action des gendarmes de Haute-Savoie au cœur des quartiers de reconquête républicaine
Tandis que la lutte contre les stupéfiants constitue une priorité...
Article

Formation initiale F173 : 62 nouveaux motocyclistes brevetés au sein de la gendarmerie
À l’issue de la formation initiale motocycliste qu’ils ont suivie...
Article
