Le scientifique face aux faux et aux pillages archéologiques. Journée d'étude

  • Par la rédaction du site CRGN
  • Publié le 19 février 2025, mis à jour le 19 février 2025

Le 12 février 2025, à l'Université de Grenoble (UGA), s'est tenue une journée d'étude du programme Osiris (LUHCIE) organisée par Mme Djamila Fellague-Chebra, maîtresse de conférences, sur le thème : « Le scientifique face aux faux et aux pillages archéologiques ». Une douzaine d'intervenants français et suisses, dont de nombreux chercheurs, conservateurs et spécialistes, sont intervenus pour aborder l'étude des faux, des faussaires, des pillages archéologiques et pour évoquer l'opacité du marché de l'art.

Un temps consacré au débat a permis de répondre aux questions du public, qu’elles proviennent d'historiens de l'art, d’archéologues ou d’étudiants. Ces échanges ont permis de mettre en lumière cette vérité que tout mobilier, qu’il soit faux ou pillé, doit faire l'objet d’une attention toute particulière de la part du chercheur. Cet objet décontextualisé, voire déterritorialisé, doit être étudié en cas de doute sur sa légitimité (administrative et/ou judiciaire) ou bien lorsque la prescription à son sujet court, sans toutefois que ce « mobilier gris » ne fasse l'objet d'une valorisation qui puisse permettre la promotion du faussaire ou du pilleur. À défaut de connaître le contexte, il doit être rappelé l'origine douteuse, issue du pillage, ainsi que l'affectation judiciaire de l’objet, afin de pouvoir le documenter au maximum, comme cela a été fait pour la plaque ornementale du « Chevalier à cheval » exposée au musée de Cluny à Paris.

Le maréchal des logis-chef Alexandre Dumont-Castells, docteur en archéologie et chercheur associé à la Chaire HiGeSet (AMGN), a invité les scientifiques et le public présents à une réflexion autour de l'« Éthique, déontologie et intégrité scientifique du chercheur. Quelles considérations, quelles positions adoptées à l’égard des mobiliers gris issus des fouilles clandestines et/ou des trafics illégaux ? ». Il a rappelé à cet égard les obligations légales et morales du chercheur, après avoir défini ce qu'est un fait archéologique et ce qu’est un fait judiciaire.

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