1991 : Entre numérique et génétique

  • Par Contributeur 380991, Contributeur 315046
  • Publié le 05 septembre 2017, mis à jour le 13 juin 2023

En 1991, alors que les premiers téléphones mobiles utilisant la technologie numérique apparaissent en Finlande, le retard français en matière informatique est avéré. Il touche de nombreux domaines, et notamment les sciences forensiques. L’irruption des technologies de l’information et de la communication exige des personnels concernés l’acquisition de qualifications nouvelles dans l’usage de ces technologies. Pour pallier à ce retard, quatre millions de francs sont alors consacrés à la formation des experts dans le domaine et à la création d’infrastructures dédiées.

Arrivée des solutions informatiques et automatisation des fichiers

Le développement des hautes technologies dans le domaine de l’informatique au cours de ces dernières années a permis aux laboratoires de criminalistique de disposer de nouveaux outils performants. Par exemple, dans le domaine de l’identification, une empreinte digitale prélevée sur le terrain peut rapidement être comparée à une base de données informatique nationale.

 

 

Création d'une quatrième division criminalistique et d'un "service organisation"

Avec les difficultés liées à l’identification humaine, l’IRCGN décide de créer, en 1991 une quatrième division criminalistique : la division criminalistique D. Celle-ci, à vocation médico-légale, se compose alors des quatre départements suivants : odontologie, anthropologie, médecine légale et entomologie.

Afin de pouvoir répondre à la demande d’examen scientifique et d’expertise, cette division se dote notamment d’une station d’acquisition vidéo (crâne, visage, radiographie) et de traitement d’image, de radiographie dentaire, de microscopes couplés vidéo pour l’entomologie.

 

 

La division « service organisation » est également créée cette même année. Elle a pour objectif d’apporter un soutien aux divisions criminalistiques et d’assurer l’interface entre les différents départements et les requérants. Elle répond ainsi aux interrogations des enquêteurs concernant la faisabilité de leurs demandes et de leurs investigations ainsi que sur les règles de saisine qui régissent l’Institut. Cette division est également en charge de la réception des scellés et assure leur traçabilité tout au long de leur analyse à l’Institut. Enfin, elle se charge également de transmettre aux requérants les rapports des experts à l’issue de leurs analyses.

Depuis, cette division a évolué vers un Service Saisine Scellés dont les missions ont changé. (Pour plus d’informations sur les missions du service Saisine Scellés, cliquez ICI)

 

 

Développement d'un laboratoire d'analyse de traces biologiques

En parallèle de la création de la division D à visée d’identification humaine, un autre département voit le jour en 1991 au sein de la division criminalistique C : le département Biologie.  Il est en charge de réaliser des identifications par empreintes génétiques selon les standards scientifiques en vigueur. Le département sera accrédité par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC) le 1er novembre 2013.

En criminalistique, les traces pouvant être relevées sur une scène d’infraction ou une scène de crime sont de plusieurs ordres. En effet, sont retrouvées des traces latentes correspondant aux empreintes digitales et papillaires, d’éventuels objets laissés par les auteurs et des traces biologiques. Il n’existe pas de définition précise de la trace biologique, tous les éléments issus d’un être vivant tels que les fluides biologiques, les cheveux, les poils… sont susceptibles de constituer une trace biologique. 

 

 

Le laboratoire saisi peut déterminer, dans certains cas, la nature de la trace biologique. L’objectif principal est d’extraire une quantité suffisante d’ADN afin de déterminer le profil génétique de l’individu à l’origine de la trace. Il est alors possible de comparer le profil génétique obtenu au profil génétique de la ou des victimes mais également au profil génétique des personnes mises en causes dans l’affaire.

En 1991, l’organigramme de l’IRCGN devient ainsi :

Directeur et Directeur adjoint
Division Service Organisation (DSRG)

Secrétariat (SET)

Saisine-Scellé (SCL)

Enseignement-Relations Extérieures (ERE)

Moyens Généraux (MGX)

Division Criminalistique de Recherche A (DCRA)

Lophoscopie* (LPH)

Balistique (BAL)

Documents (DCT)

Véhicules (VHC)

Division Criminalistique de Recherche B (DCRB)

Acoustique (ACT)

Imagerie (IMG)

Informatique-Electronique (INL)

Microanalyse (MCA)

Division Criminalistique de Recherche C (DCRC)

Biologie (BIO)

Environnement (ENV)

Incendies-Explosifs (ICX)

Toxicologie (TOX)

Division Criminalistique de Recherche D (DCRD)

Anthropologie (ANT)

Entomologie (ETM)

Médecine Légale (MCL)

Odontologie (ODT)

* La lophoscopie est l'étude des motifs présents dans les traces papillaires.

 

Revenir à 1990 : La Section Technique d'Identification Criminelle devient l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale

Aller à 1992 : La création de la Cellule d'Identification des Victimes de Catastrophes

Ces contenus peuvent vous intéresser

Numéros d'urgence

  • Police - Gendarmerie : 17
  • Pompier : 18
  • Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) : 15
  • Sourds et malentendants : www.urgence114.fr ou 114 par SMS
  • Urgence Europe : 112

Sécurité et écoute

  • Enfance en danger : 119
  • Violences conjugales : 39 19
  • Maltraitance personnes âgées ou en situation de handicap : 39 77