Résumé

Depuis leur apparition au début du siècle dernier avec le sparadrap (première surface adhésive enroulée sur elle-même, produite à grande échelle), les rubans adhésifs n’ont cessé d’évoluer et sont devenus d’un usage très courant. Qu’ils soient utilisés dans le milieu médical, industriel, ou au bureau, les rubans adhésifs se rencontrent partout. Il n’est donc pas surprenant de les retrouver sur les scènes d'infraction, notamment dans les cas suivants : sur les victimes de séquestration et/ou enlèvement (pour bâillonner la personne, lui lier les pieds et les mains), lors de découverte d’engins explosifs (pour maintenir un dispositif de mise à feu sur le produit explosif), pour emballer des produits stupéfiants (permet de maintenir les produits illicites entre-eux).

Pour confondre les auteurs de ces faits et ainsi parvenir à la manifestation de la vérité, il est donc nécessaire d'identifier les fragments d’adhésifs prélevés sur une scène d'infraction et de les comparer, le cas échéant, avec un ruban adhésif découvert chez un suspect par exemple. C'est dans le cadre de tels dossiers que l'unité d’expertise “Traces de transfert” du département Microanalyse (MCA) de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale à CERGY PONTOISE (95) réalise des identifications et comparaisons de rubans adhésifs.

Aussi, dans un souci constant d’amélioration de la qualité de la réponse faite aux enquêteurs et/ou magistrats, il apparaît opportun de faire évoluer notre méthode dans le cadre de l'analyse comparative de rubans adhésifs, en testant sur différents échantillons deux techniques analytiques : la microfluorescence X et la pyrolyse couplée à la chromatographie en phase gazeuse/spectrométrie de masse (Py-Gc/MS).

2021