50e anniversaire de la gendarmerie de l’Armement : les militaires de la GARM engagés dans le cadre de la sécurisation d’un événement d’ampleur

  • Par Hélène THIN
  • Publié le 09 novembre 2023
Dans un lieu boisé se tiennent debout un homme et une femme gendarmes, en tenue. L'homme est de dos. La femme, tournée vers nous, tient un fusil sur lequel sont posées ses deux mains. derrière, on aperçoit le coffre d'un véhisule sombre stationné, ains qu'une pancarte circulaire sur laquelle est inscrit en doré sur fond bleu marine la mention "Les Folies Gruss". Sont également représentés sur cette pancarte un cheval et une danseuse.
© SIRPA-G / Thomas Doublet

À l’occasion de la convention de la Direction générale de l’Armement, qui s’est déroulée le 19 octobre 2023 à Paris, en présence de 1 500 personnes, les militaires de la compagnie de gendarmerie de l’Armement Nord (CGARMN) ont été fortement mobilisés afin d’assurer la sécurité de l’événement.

À quelques encablures de la porte de Passy, en lisière du Bois de Boulogne (Paris 16e), se dresse le chapiteau du cirque Les Folies Gruss. C’est dans ce cadre préservé que se déroule, ce jeudi 19 octobre, la convention de la Direction générale de l’Armement (DGA), en présence du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Quelque 1 500 membres de la DGA sont attendus, parmi lesquels le délégué général pour l’Armement, ainsi que le directeur adjoint. C’est donc un événement d’ampleur qui se prépare. À trois heures de l’ouverture des portes aux convives, alors qu’il fait encore nuit sur le site, les organisateurs et les forces de sécurité intérieure prennent possession des lieux.

Un événement sous haute protection

Parmi les premiers présents sur les lieux ce jour-là, le maréchal des logis-chef (MDC) Sébastien, maître de chien affecté à l’équipe cynophile de la brigade de gendarmerie de l’Armement (BGARM) du Bouchet, implantée à Vert-le-Petit, dans l’Essonne. À pied d’œuvre depuis 5 heures du matin, il est accompagné de Sultan, berger belge malinois de neuf ans, spécialisé dans la recherche et la détection d’explosifs. Le binôme a pour mission d’explorer l’intérieur du cirque, ainsi que ses abords, afin de sécuriser les lieux avant l’ouverture des portes au public. Face à la menace terroriste, le chien s’est imposé en quelques décennies comme un acteur incontournable au service de l’investigation en gendarmerie, après avoir démontré toute son efficacité.
« La brigade de gendarmerie de l’Armement du Bouchet est dotée de cinq chiens. Seul Sultan est spécialisé dans la recherche d’explosifs. Les autres sont des chiens de garde et patrouille / intervention, formés à la détection humaine, et engagés sur des missions de sécurisation des sites les plus sensibles de la DGA. Avec Sultan, nous intervenons partout en région parisienne, sur des terrains d’intervention variés. Sécurisation de salons ou d’autres événements, alertes à la bombe… autant de situations et d’environnements nouveaux auxquels le chien doit immédiatement s’adapter », explique son maître. Pour la première fois, à l’occasion de la convention de la DGA, Sultan intervient dans un cirque, un lieu insolite pour une équipe cynophile de la GARM.
Formé en 2010 au Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie (CNIGG) de Gramat, dans le Lot, le MDC Sébastien fait équipe avec Sultan depuis 2016. Ce matin-là, après avoir sondé les espaces de réception, il guide l’animal dans les rangées circulaires, entre les sièges du chapiteau. Le lieu est sombre, exigu et poussiéreux. Et les menuiseries dégagent une odeur spécifique, pouvant perturber l’odorat du malinois. « Sultan dispose néanmoins d’un atout. Il connaît les chevaux, pour s’être déjà entraîné à plusieurs reprises au quartier Carnot, à Vincennes, en compagnie de ses camarades du groupe d’investigations cynophile de Paris de la Garde républicaine », souffle le maître de chien. Si la recherche représente un jeu pour le malinois, son maître veille cependant à ménager des temps de repos réguliers. « Sultan travaille au maximum une demi-heure d’affilée, un temps au-delà duquel il peut perdre en performance. » Plus de deux heures seront nécessaires au binôme pour ratisser l’ensemble des espaces.
L’exploration canine est complétée par un contrôle visuel, réalisé par deux militaires - dont un qualifié EOR (Explosive Ordnance Reconnaissance) - de la BGARM de Saclay (Essonne), le gendarme Cédric et le maréchal des logis Anthony.
Une fois l’opération de « blanchiment » terminée, un système de filtration est mis en place afin de contrôler tous les accès et d’assurer l’hermétisme de la zone. Mission accomplie pour Sultan et son maître, qui se placent en retrait, prêts à intervenir à la moindre alerte, jusqu’à l’arrivée des participants.
Outre les mesures de détection d’engins explosifs, un important dispositif de sécurité a été déployé sur le site, à l’intérieur comme aux abords immédiats du cirque, en coordination avec les organisateurs des Folies Gruss, la Direction générale de l’Armement et le commissariat du XVIe arrondissement de Paris.
À l’intérieur du cirque, vingt gendarmes sont positionnés aux emplacements stratégiques, notamment au sein du chapiteau, où les 1 500 invités prendront place tout au long de la journée.
À l’extérieur, treize autres militaires sont déployés, en faction devant l’entrée ou en patrouille aux abords du cirque. En ce début de matinée, alors que les nombreux participants convergent vers l’entrée, le niveau de vigilance est à son maximum. Surveillance du site, accueil des hautes personnalités, gestion du stationnement, décharge des navettes transportant les visiteurs, filtrage des invités en support des agents de sécurité (ces derniers étant exclusivement habilités à réaliser une inspection visuelle, NDLR)… « L’objectif est de fluidifier les opérations, ainsi que d’afficher une présence dissuasive, deux volets majeurs dans le cadre de la sécurisation d’un événement d’ampleur », souligne le chef d’escadron (CEN) Richard Lautrette, commandant de la compagnie de gendarmerie de l’Armement Nord (CGARMN).
Également présent sur les lieux, le groupe de protection des hautes autorités de la DGA, qui accompagne ce jour-là le délégué général pour l’Armement et le directeur adjoint, comptant parmi les intervenants, et bénéficiant d’une protection rapprochée lors de chacun de leurs déplacements, partout en France et à l’étranger.
Enfin, en complément de ce dispositif, une équipe de quatre cavaliers de la Garde républicaine, en patrouille dans le Bois de Boulogne, effectue des passages réguliers à proximité du cirque.

Dans un chapiteau, un maître chein et son berger belge malinois inspectent le sol, dans un lieu sombre, éclairé par des faiscaux lumineux. Derrière eux, se tient un gendarme qui inspecte des sièges de couleur rouge muni d'une lampe torche
© SIRPA-G / Thomas Doublet

Un large champ missionnel

Les missions de sécurisation d’événements d’ampleur, à l’instar du salon du Bourget ou Euronaval, s’intègrent dans un large spectre missionnel. « Nous intervenons sur l’ensemble des emprises de la Direction générale de l’Armement, mais également au profit de l’établissement du service de santé des armées de Brétigny-sur-Orge, et de l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis. Notre mission principale relève de la protection, qu’il s’agisse de la protection de sites sensibles et des personnes qui y travaillent, de matériels ou de documents que nous sommes amenés à transporter, mais également de la protection du secret de la défense nationale. La compagnie de gendarmerie de l’Armement Nord dispose, pour remplir ses missions, d’un large panel de compétences, depuis la lutte contre la fraude documentaire, à travers le contrôle des titres sécurisés, à la prévention technique de la malveillance, en passant par l’intervention professionnelle ou les technicités cynophiles », précise le chef d’escadron Lautrette.
La GARM se compose de deux compagnies, Nord et Sud, implantées sur les sites les plus sensibles de la Direction générale de l’Armement. Pour l’exécution de ses missions, cette formation spécialisée s’appuie sur un effectif de 300 gendarmes et 55 réservistes.
En tant que responsable de l’équipement des forces armées françaises, ainsi que des travaux de préparation des futurs systèmes de défense et du soutien à l’exportation des matériels français, la DGA est un acteur de premier plan de la politique de défense de la France. La sécurisation de ses emprises et de ses installations représente donc un enjeu crucial. Bien que cette mission constitue leur cœur de métier, les militaires de la GARM demeurent engagés dans des missions plus générales, relevant du champ de compétences de toutes les brigades de gendarmerie. « Quoique relevant d’une gendarmerie spécialisée, les gendarmes de la GARM se doivent d’offrir un service public de qualité et un accueil aux victimes équivalant à celui de toute autre brigade », estime le CEN Lautrette.

 

  • Sur une route, au milieu des bois, qautre gendarmes et un agent de sécuritté se tiennent en faction. L'un deux échange avec un homme vêtu d'un jogging noir et de baskets. Trois véhicules sont stationnés l'un derrière l'autre. On aperçoit en second plan un panneau circulaire sur lequel est inscrit Les Folies Gruss et figurent un cheval et une danseuse
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Une équipe cynophile composée d'un gendarme et d'un berger belge malinois inspectent un haut casier noir sur roulettes.
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Dans un espace intérieur et sombre, un gendarme avanceles jambes fléchies et le corps plié au niveau de la taille. Il est vêtu d'un pantalon sombre et d'un polo bleu ciel. On aperçoit au niveau du dos l'inscription Gendarmerie. Il tient dans sa main gauche une lampe torche à l'aide de laquelle il inspecte le dessous d'un élément.
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Un gendarme muni d'une lampe torche inspecte le dossier d'une chaise dans un chapiteau où sont disposées de nombreuses autres chaises autour de la scène. Le lieu est éclairé par des spots lumineux.
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Dans un espace intérieur donnant sur l'extérieur par deux ouvertures, on apercoit de dos au premier plan un holle en tenue civile, équipé d'une oreillette. Devant lui, au niveau des ouvertures, se tiennent de dos deux gendarmes. Au dos de leur veste bleue marine, est inscrite la mention Gendarmerie. Au sol, une moquette bleue. Et une lumière rose au niveau du plafond. Un point d'accueil, où se pressent des visiteurs, est installé à l'extérieur
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Un cavalier de la garde républicaine sur son cheval, patrouille dans un bois. Juste derrière lui, on devine une route sur laquelle circulent un camion blanc et deux véhicules de couleur sombre. Tout à gauche de l'image, on aperçoit, flouté, un gendarme en tenue.
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Sur une route, au milieu des bois, qautre gendarmes et un agent de sécuritté se tiennent en faction. L'un deux échange avec un homme vêtu d'un jogging noir et de baskets. Trois véhicules sont stationnés l'un derrière l'autre. On aperçoit en second plan un panneau circulaire sur lequel est inscrit Les Folies Gruss et figurent un cheval et une danseuse
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Une équipe cynophile composée d'un gendarme et d'un berger belge malinois inspectent un haut casier noir sur roulettes.
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Dans un espace intérieur et sombre, un gendarme avanceles jambes fléchies et le corps plié au niveau de la taille. Il est vêtu d'un pantalon sombre et d'un polo bleu ciel. On aperçoit au niveau du dos l'inscription Gendarmerie. Il tient dans sa main gauche une lampe torche à l'aide de laquelle il inspecte le dessous d'un élément.
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Un gendarme muni d'une lampe torche inspecte le dossier d'une chaise dans un chapiteau où sont disposées de nombreuses autres chaises autour de la scène. Le lieu est éclairé par des spots lumineux.
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Dans un espace intérieur donnant sur l'extérieur par deux ouvertures, on apercoit de dos au premier plan un holle en tenue civile, équipé d'une oreillette. Devant lui, au niveau des ouvertures, se tiennent de dos deux gendarmes. Au dos de leur veste bleue marine, est inscrite la mention Gendarmerie. Au sol, une moquette bleue. Et une lumière rose au niveau du plafond. Un point d'accueil, où se pressent des visiteurs, est installé à l'extérieur
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET
  • Un cavalier de la garde républicaine sur son cheval, patrouille dans un bois. Juste derrière lui, on devine une route sur laquelle circulent un camion blanc et deux véhicules de couleur sombre. Tout à gauche de l'image, on aperçoit, flouté, un gendarme en tenue.
    © SIRPA-G / Thomas DOUBLET

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