Juliette : « le service civique, un tremplin vers la gendarmerie »

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 10 mars 2021

La tête bien faite et bien posée sur les épaules, Juliette est une jeune femme qui sait ce qu’elle veut ! Actuellement en service civique au sein du groupement de gendarmerie départementale du Maine-et-Loire, elle n’attend qu’une chose : pouvoir poursuivre son engagement au sein de la gendarmerie.

« Une semaine après mon arrivée, je savais déjà que j’étais là où je voulais être… » Rien ne prédisposait Juliette à devenir gendarme. Pas de militaires dans l'arbre généalogique, ni de vocation précoce née en jouant « au gendarme et au voleur », mais simplement une forte envie d’être au service des autres, et d’endosser rapidement des responsabilités.

En licence de droit, à Angers, elle hésite, se demande vers quelle carrière se tourner. Une amie lui parle de son intention de devenir officier de police. Intriguée, elle se renseigne sur cette possibilité. « Mais je n’étais pas très attirée par l’univers de la police, et je ne voulais pas travailler dans une grande ville. J’ai commencé à me pencher sur les opportunités d’entrer en gendarmerie. Mes parents ont été étonnés, parce que cette envie sortait un peu de nulle part, mais, finalement, ils ont trouvé que ça me correspondait bien. J’aime quand c’est carré ! »

Apporter notre petite touche 

En juillet dernier, Juliette apprend que le Groupement de gendarmerie départementale (GGD) du Maine-et-Loire propose un poste en service civique. Elle passe les entretiens et est retenue. Elle prend ses quartiers le 1er octobre. Rattachée au commandement, le bureau qu’elle partage avec sa collègue est situé en face du centre d'opérations et de renseignement de la gendarmerie. « On est au cœur de l’action, précise-t-elle. Au-delà des missions du service civique, c’est une expérience très enrichissante. Nous sommes amenées à interagir tant avec des officiers que des sous-officiers, tous accessibles et disponibles. J’étais un peu stressée en arrivant, mais j’ai vraiment reçu un super accueil. » 

Ses missions sont de deux ordres. Elle s’occupe d’abord de la page Facebook du groupement. « Nous abordons différents sujets, de la prévention sur les arnaques, aux alertes de circulation routière, en passant par les excès de vitesse constatés ou les affaires de stups, après accord du procureur et validation de la hiérarchie bien sûr. Nous essayons d’apporter notre petite touche, un peu d’humour, de décalage, parce que nous sommes peut-être plus habituées aux réseaux sociaux que nos responsables ! Il faut savoir adresser le bon message et de la bonne manière. Je pense que la communication sur les réseaux sociaux est importante, ça permet de créer un lien avec la population. »

Un rôle qui peut aussi s'avérer déterminant, comme à la suite de cette disparition inquiétante signalée récemment. « La personne recherchée a été retrouvée grâce à une abonnée ayant appelé le 17 après avoir lu la publication sur Facebook. Ça permet d’aider les gendarmes sur le terrain. »

Cette fonction au sein du groupement offre à Juliette la possibilité de réaliser des reportages sur la vie des unités et les différents métiers de la gendarmerie. « Nous avons pu rencontrer des gendarmes du poste à cheval, une équipe cynophile… Pour la journée internationale des droits des femmes, nous avons proposé un portfolio. Nous nous sommes donc déplacées dans tout le département afin d’aller à la rencontre de plusieurs personnels féminins. »

Juliette en reportage au poste à cheval pour une publication sur les réseaux sociaux.

Juliette en reportage au poste à cheval pour une publication sur les réseaux sociaux.

Transmettre ce que j’ai appris

L’autre mission principale de Juliette, qui lui tient particulièrement à cœur, consiste à réaliser des opérations de prévention dans les classes de 5e des collèges situés en zone gendarmerie, avec la Maison de confiance et de protection des familles (MCPF). 

« Pendant une heure, nous abordons de nombreux thèmes : le harcèlement sur les réseaux sociaux, les violences sexuelles et, plus généralement, le respect des règles, décrit-elle. C’est extrêmement dense. Les jeunes posent beaucoup de questions, parfois très directes. Il faut trouver les mots justes, tout en adaptant son vocabulaire en fonction de l’âge. Même si je ne suis pas gendarme, je représente une forme d’autorité, je sens que le message passe. C’est aussi une manière de transmettre tout ce que j’ai pu apprendre lors de mes études de droit. C’est valorisant ! »

Juliette, dans un collège du Maine-et-Loire, au cours d'une opération de prévention avec la MCPF.

Juliette, dans un collège du Maine-et-Loire, au cours d'une opération de prévention avec la MCPF.

L’engagement de Juliette se termine le 30 avril prochain, mais cette expérience l’a confortée dans ses choix et ses ambitions. « C’est exactement ce que j’étais venue chercher. Un travail avec des responsabilités, une bonne formation pour le concours de sous-officier, un vrai tremplin vers la gendarmerie. » Elle attend les résultats des tests GAV (Gendarme Adjoint Volontaire) passés en janvier, « avec l’espoir d’être incorporée au plus vite », puis ce sera le concours de sous-officier en septembre.

Juliette se projette. Elle aimerait vivre une première expérience en montagne, dans le Jura ou les Alpes. « Un milieu que je ne connais pas, ça me plairait beaucoup ! Je verrai bien en fonction des places ouvertes. » Ensuite, elle souhaiterait être affectée dans une unité de recherches, pourquoi pas en Alsace ? « Je veux passer rapidement le concours OPJ, avant de peut-être préparer celui d’officier, parce que j’aime encadrer, avoir une vision d’ensemble et prendre des décisions ! »                                                                                                                

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