Europol : la gendarmerie nationale récompensée pour son opération « Cryptostorm »
- Par le Service de la Transformation
- Publié le 27 septembre 2023

Photo montrant les lauréats du prix de « l'opération la plus innovante». Le Major général de la gendarmerie nationale, le général de corps d'armée André Petillot, accompagné de l’adjudante Gwendolyn, porteuse du projet, représentaient l'Institution au cours de la cérémonie, qui se déroulait à La Haye, siège d'Europol.
Mettre en valeur l'innovation, tel était l’objectif de la convention annuelle des commandants de police 2023, organisée par Europol. À cette occasion, l’agence européenne de police criminelle a remis, le 26 septembre, les prix d’excellence en matière d’innovation.
Concours organisé depuis 2021, les prix d’excellence en matière d’innovation d’Europol visent à « mettre en lumière les initiatives et les opérations les plus novatrices de la communauté des forces de l'ordre », explique l’agence européenne dans son communiqué.
Cette année, l’agence européenne de police criminelle a reçu plus de 70 propositions de projet, issues de 18 pays différents. Seuls deux ont été retenus : « l’un pour le projet le plus créatif et l’autre l’opération la plus innovante ». C’est dans cette dernière catégorie que la gendarmerie nationale a été récompensée, pour « Cryptostorm », opération portée par le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend).
Dans le détail, la Division Opérations du ComCyberGend s'est concentrée, dans le cadre de l'action européenne EMPACT, sur une organisation criminelle soupçonnée d'offrir, depuis 2018, des services financiers numériques facilitant les transactions en crypto-actifs de divers types ainsi que leur conversion en roubles.
Le but était de mettre un terme aux agissements de la plate-forme russophone Bitzlato, qui permettait la conversion rapide des crypto-actifs tels que les Bitcoins, Ethereum, Litecoins, Bitcoin cash, Dashs, Dogecoins et Attacher USD en roubles. En réalité, Bitzlato était une plateforme d'échanges, peu scrupuleuse sur l'identité des clients et l'origine des fonds, qui a permis aux criminels de blanchir des crypto-actifs dérivés de diverses activités criminelles (pédopornographie, ransomwares, trafic de drogue, etc.) en échange d'une commission. Entre 2018 et 2023, les transactions ont été estimées à plus de 2 milliards de dollars.
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