Finistère : fin de course pour les trafiquants de kétamine
- Par Pablo Agnan
- Publié le 19 juillet 2022
Employée en temps normal comme anesthésiant dans le milieu vétérinaire, la kétamine a vite su trouver son public pour ce qui est de l’usage récréatif. Un business auquel se seraient adonnés trois Bretons pendant au moins trois mois et demi, jusqu’au dimanche 10 juillet.
En ce week-end qui marquait le début des congés scolaires, les gendarmes de la Brigade de recherches (B.R.) et du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Châteaulin ont vu arriver de drôles de touristes dans leur secteur. À l’intérieur de leur voiture, point de bagages, mais neuf litres de kétamine, un puissant psychotrope prisé par les festivaliers, plutôt nombreux en cette période estivale.
Trois mois et demi d’enquête
La prise des militaires n’est pas le fruit du hasard. Fin avril 2022, ils reçoivent un signalement dénonçant l’auteur du trafic. Plusieurs mois d’investigation sont nécessaires aux enquêteurs pour matérialiser le trafic de stupéfiants. Le mis en cause, aidé par un complice, aurait effectué plusieurs voyages entre la Bretagne et l’Est de la France, afin d’acheminer le produit vers des lieux festifs, principalement situés dans le Finistère.
Le dernier périple des suspects remonte donc au week-end du 8 juillet. Les gendarmes attendent leur retour pour prendre les deux suspects la main dans le sac, ou plutôt le bidon. Et ils ne sont pas déçus, puisque, quand le véhicule est intercepté, ils trouvent à son bord deux jerrycans de cinq litres, remplis de kétamine.
Chiffre d’affaires : 45 000 euros
Selon le parquet de Quimper, avec dix litres de ce précieux liquide, il est possible d’obtenir entre 500 grammes et un kilo de poudre de cristaux de kétamine, soit une valeur à la revente estimée à 45 000 euros. Une belle prise pour les gendarmes, qui mettent également la main sur près de 2 000 euros en numéraire et trois trentenaires, dont le principal mis en cause et son complice présumé, ainsi que la compagne du premier individu.
Originaires de Coray, dans le Finistère, les suspects ont été déférés le 12 juillet devant un magistrat, à l’issue de leur garde à vue. Le principal auteur a été incarcéré à la maison d’arrêt de Brest. Sa compagne, elle, a été remise en liberté, avec une convocation en poche devant le tribunal. Quant à son complice, il a placé sous contrôle judiciaire.
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