Incendie dans les Pyrénées-Orientales : les gendarmes mobilisés aux côtés des pompiers pour assurer la protection et l’évacuation de la population

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 16 août 2023
© GGD 66

Un violent incendie s’est déclaré ce lundi 14 août 2023, sur la commune de Saint-André, au cœur du bassin touristique des Pyrénées-Orientales (P.-O.), ravageant près de 500 hectares en deux jours. Touchant les communes d’Argelès-sur-Mer, de Saint-André et de Palau-del-Vidre, il a nécessité l’évacuation de près de 3 000 personnes. Une mission réalisée par les militaires du groupement de gendarmerie départementale des P.-O.

 

Ce lundi 14 août, alors que de nombreux vacanciers profitent du calme du sud de la France et de la plage, à Saint-André, à quelques kilomètres à peine de la mer, un violent incendie se déclare. Attisé par la sécheresse, la chaleur particulièrement intense et des vents tourbillonnants de 80 km/h, le feu prend, en quelques minutes à peine, des proportions considérables. En quelques heures, poussé par le vent, il s’étend ainsi aux deux communes voisines : d’abord celle d’Argelès-sur-Mer, particulièrement prisée des touristes, puis, dans la soirée, celle de Palau-del-Vidre.

© Yacine Bouchaib - SDIS 66

76 gendarmes engagés

Alors que plus de 600 pompiers issus du SDIS 66 (Service Départemental d’Incendie et de Secours), mais également des départements voisins, sont engagés pour tenter de contenir un feu d’une rare intensité et pour préserver au maximum les habitations, 76 militaires du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) des Pyrénées-Orientales sont mobilisés. Issus de la compagnie de gendarmerie départementale de Céret, renforcés par quelques personnels des compagnies de Perpignan et de Rivesaltes, et de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) des Pyrénées-Orientales, ils ont pour missions de procéder à l’évacuation des habitants et des vacanciers, d’assurer la gestion des flux routiers, le verrouillage des accès à la zone sinistrée et la sécurisation des habitations évacuées, afin de limiter tout risque de pillage. Le CORG (centre d'opérations et de renseignement de la gendarmerie) du département, rassure et informe les centaines de personnes qui composent le 17. 

Au total, les gendarmes vont ainsi procéder à l’évacuation de cinq campings et d’une centaine d’habitations, soit près de 3 000 personnes, qui vont être réparties et mises en sécurité dans plusieurs bâtiments communaux, transformés en centres d’accueil.

500 hectares détruits par les flammes

Dans le même temps, à Argelès-sur-Mer, le feu poursuit sa course. À 21 heures, soit seulement quatre heures après le début de l’incendie, les flammes ont déjà ravagé 300 hectares. Une heure et demie plus tard, le chiffre s’élève à 480. Pour aider les pompiers au sol, des moyens aériens sont alors engagés. Huit Canadairs, trois hélicoptères bombardiers d’eau et trois DASH (des avions plus grands et plus rapides que les Canadairs, pouvant transporter quatre tonnes d’eau supplémentaires, NDLR), vont être déployés. Mardi 15 août, à 1 h 45 du matin, le feu est enfin fixé et les personnes regagnent progressivement leur lieu d’hébergement, encadrés par des gendarmes qui s'assurent que la manœuvre soit sécurisée et qu'elle n'entrave pas le travail des pompiers.

Aucune victime à déplorer

Deux jours après le début de l’incendie, qui est aujourd’hui stabilisé, mais toujours pas complètement éteint selon le SDIS 66, l’heure est au bilan pour les habitants et les vacanciers. Après la réouverture de la zone par la gendarmerie, c’est en effet avec une certaine amertume que certains découvrent leur logement ravagé par les flammes. Car si le feu n’a fort heureusement pas fait de victimes, il a en revanche causé de nombreux dégâts. Sur les cinq campings évacués, l’un est entièrement détruit et deux autres plus légèrement touchés. À Argelès-sur-Mer et à Saint-André, les deux communes les plus touchées, huit maisons ont été détruites.

Pour déterminer les causes de cet incendie d’une rare violence, la brigade de recherches de Céret, en charge de l'enquête, va pouvoir compter sur l'appui d'une cellule bien spécifique : la cellule d’investigation spécialisée dans la Recherche des causes et circonstances des incendies (RCCI). Composée de militaires issus de la Cellule d’identification criminelle (CIC) du GGD, de pompiers et d’agents de l'Office national des forêts (ONF), elle va s’attacher à définir les circonstances de l’incendie.

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