En octobre 2022, cinq commandants de brigade de la gendarmerie nationale s'étaient rendus en Italie pour rencontrer leurs homologues européens et échanger avec eux sur les méthodes de travail et le partage des compétences de chacun.

Dans la continuité de ces échanges, ce sont cette fois cinq commandants de brigade des carabiniers (Comandanti di Stazione), majors et adjudants, venus de Lombardie, de Vénétie, d’Umbrie, de Basilicate et de Calabre, qui ont fait le déplacement en France.

Présents du 16 au 22 avril, ils ont pu visiter les grandes institutions françaises et découvrir l’univers de la gendarmerie nationale, à travers la visite de la direction générale de la gendarmerie, à Issy-les-Moulineaux, du GIGN, de l’IRCGN et de la Garde républicaine, mais aussi et surtout, d’unités semblables aux leurs, comme celles du groupement de gendarmerie départementale des Yvelines (peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie de Rambouillet et brigade territoriale autonome de Magny-les-Hameaux).

Au cours de ces visites, des débats très enrichissants ont eu lieu entre les carabiniers italiens et leurs homologues français qui, partageant les mêmes fonctions, ont pu échanger sur les similitudes et les différences qui existent entre les brigades de gendarmerie nationale et les stazioni carabinieri.

Pour les guider durant leur semaine, les carabiniers italiens ont été accompagnés de deux colonels, respectivement officier de liaison et chargé de mission à la Direction des opérations et de l’emploi.
Cette rencontre s'inscrit dans le cycle de coopération renforcée initié entre les quatre chefs des gendarmeries fondatrices de la FIEP (gendarmerie nationale française, arme des carabiniers italiens, garde civile espagnole et garde nationale républicaine du Portugal), afin d’arrêter les priorités, mais aussi de définir ensemble des synergies qui permettront de renforcer l'action respective de chacune.

Trois grands thèmes ont notamment été définis : celui de la criminalité environnementale (partage d'expertises techniques, assistance), de la formation commune pour le partage d’outils et de connaissances, et la mise en place d'échanges de procédés et de bonnes pratiques sur la question de la cyberdélinquance.

Une coopération qui rayonne donc à tous les échelons de ces quatre gendarmeries sœurs, des États-majors aux plus petites des brigades.