Aux côtés du président de la République, Emmanuel Macron, quelques personnalités politiques étaient présentes, parmi lesquelles les anciens chef d’État Nicolas Sarkozy et François Hollande, mais aussi les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, Gérard Larcher et Richard Ferrand. Le Premier ministre, Jean Castex, ainsi que des membres du gouvernement et la maire de Paris ont également assisté à l’hommage.

Cette cérémonie silencieuse a été organisée en coopération avec les associations de victimes. Après le dépôt de gerbe, un passage du livre « Le lambeau », du journalistePhilippe Lançon, grièvement blessé lors des attentats de Charlie Hebdo, a été lu par Chloé Bertolus, la chirurgienne qui l’avait opéré.

C’est ensuite au son de la voix bouleversante de la cantatrice Marie-Laure Garnier, interprétant l’Aria, de Haendel, que la cérémonie s’est clôturée.

Avant de partir, le président a échangé avec les 13 présidents d’associations de victimes, puis avec le directeur de Charlie Hebdo, le caricaturiste Riss, avant de s’arrêter brièvement devant les grilles de l’Assemblée nationale, où ont été accrochées des photos d’artistes prises le jour des attentats du 13 novembre 2015.

Un déplacement à Dammartin-en-Goële

À la suite de cet hommage aux Invalides, Emmanuel Macron s’est rendu à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, pour rencontrer Michel Catalano. L’imprimeur, qui fut pris en otage par les frères Kouachi, lors de leur cavale après l’attentat de Charlie Hebdo en 2015, a montré au chef de l’État les traces de l’assaut des gendarmes du GIGN, qui ont abattu les deux terroristes. Face à cet homme au ton grave, dont les traumatismes sont encore bien présents, le président a tenu à saluer son courage « extraordinaire », qui a permis de sauver son salarié, son équipe et sa famille.

Une menace toujours bien réelle

La journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme a été créée en 2019. Choisie au niveau européen par les associations de victimes du terrorisme, la date du 11 mars fait référence à l’attentat commis à la gare d’Atocha à Madrid en 2004, où près de 200 personnes avaient trouvé la mort et plus de 1 900 avaient été blessées.

En France, depuis janvier 2015, les attentats ont fait plus de 260 morts, les plus meurtriers ayant été ceux du 13 novembre 2015, avec 130 morts à Paris et à Saint-Denis, et celui du 14 juillet 2016 à Nice, avec 86 morts. Au total, plus de 6 300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015. Plus de 400 Français victimes d'un attentat à l'étranger ont également été accompagnés, ainsi que près de 1 000 victimes étrangères.

Depuis 2017, 33 attentats ont été déjoués sur le territoire, selon l’Élysée, qui précise qu’aujourd’hui, la menace terroriste est toujours bien présente.