Les axes de recherche de HuNum

  • Par la rédaction du site CRGN
  • Publié le 29 avril 2024, mis à jour le 21 janvier 2025

La chaire HuNum s'articule autour de plusieurs objectifs, collèges et disciplines.

Gouvernance
Les titulaires de la chaire sont porteurs de l’enjeu de la chaire HuNum et en charge de la conduite de la recherche, du lien avec les différents laboratoires impliqués et le cas échéant de l’interface avec les entreprises et les mécènes. Les titulaires dirigent et orientent de manière collégiale les activités de recherche de la Chaire. Si nécessaire, ils arbitrent les éventuels désaccords. Ils sont chargés de rendre compte une fois par an au comité de pilotage du bilan de la recherche et des ressources produites.

La structure de la Chaire peut évoluer à la demande conjointe des titulaires et présentée pour validation au comité de pilotage. En revanche, la composition interne de la Chaire, hormis les titulaires, relève de la seule décision collégiale de ces derniers.
Les titulaires réunissent à intervalles réguliers les chercheurs HuNum en vue de favoriser le partage des connaissances. L’ensemble des collèges définis doit contribuer à la production et à la diffusion de la connaissance en lien avec les thèmes confiés, par la rédaction d’articles, la participation à des conférences ou colloques et par une veille relative à la production scientifique.
Une transversalité avec d’autres centres de recherche est également à rechercher.

  • Renforcer la sensibilisation : sur les enjeux et les menaces dans les espaces numériques
  • Définir et mettre en place des programmes : sur la sécurité numérique
  • Publier des documents de référence : entre techniques et sciences humaines
  • Accompagner : des programmes de recherche

La structure HuNum

La Chaire HuNum est scindée en 4 collèges

  • Pôle : Recherche et vulnérabilité

Le Pôle Recherche de vulnérabilité concentrera ses activités de recherche à l’identification de failles de sécurité dans les systèmes informatiques au niveau logiciel (software) et au niveau matériel (hardware). Le pôle développera une variété de techniques et d'outils novateurs pour identifier les vulnérabilités en effectuant des tests de pénétration
(penetration testing) ou des analyses matérielles pour détecter les faiblesses des systèmes (analyses des codes sources, retro-conception et contrôle des configurations de sécurité).
L'objectif de la recherche de vulnérabilités est dans un premier temps d'identifier les failles de sécurité potentielles avant qu'elles ne soient exploitées par des acteurs malveillants, puis, dans un second temps, de les corriger en proposant des contre-mesures pour protéger les systèmes et les données contre les attaques.

  • Pôle : Algorithmie de l’IA

Le Pôle Algorithmie de l'IA s’intéresse prioritairement à la conception, la mise en œuvre et l'optimisation des algorithmes qui sous-tendent les systèmes d'intelligence artificielle. La qualité des algorithmes est essentielle pour obtenir de bons résultats en matière d'IA, car ils déterminent en grande partie la performance, la confiance et la fiabilité du système. Le pôle mène des recherches aussi bien sur les algorithmes supervisés (formés à partir d'un ensemble de données d'apprentissage étiquetées qui sont ensuite capables de classer de nouveaux exemples non étiquetés) que sur les algorithmes non supervisés (formés à partir d'un ensemble de données non étiquetées et cherchant à trouver des structures ou des modèles cachés dans les données). Le pôle doit se focaliser sur l’étude et le développement de nouveaux algorithmes et techniques d'apprentissage pour améliorer la précision, la confiance et l'efficacité des systèmes d'IA dédiés à la sécurité.

  • Pôle : Biométrie et Iot

Le Pôle Biométrie et Iot doit piloter des recherches visant à combiner les technologies de la biométrie et de l'IoT (objets connectés) pour créer des systèmes intelligents innovants et sécurisés. La biométrie est une technologie qui permet de mesurer et d'analyser les caractéristiques biologiques et physiques uniques d'un individu, telles que les empreintes digitales, la reconnaissance faciale, la reconnaissance vocale, etc. En combinant les technologies de la biométrie et de l'IoT, le pôle cherche à améliorer et développer des capteurs biométriques intégrés dans des objets connectés pouvant être utilisés pour s'assurer que seul le propriétaire légitime a accès à l'objet, ou pour authentifier les utilisateurs qui accèdent à des systèmes. La recherche doit se focaliser également sur l’exploitation des avantages de la connectivité des objets qui offrent des fonctionnalités avancées tout en préservant la vie privée et la sécurité des utilisateurs.

  • Pôle : Contremesures et résilience des systèmes numériques

Le Pôle Contre-mesure et résilience numérique étudie principalement la capacité d'une organisation et des particuliers à résister, à s'adapter et à se remettre rapidement des
perturbations, des attaques ou des incidents affectant les systèmes informatiques et l’accès non autorisé aux données. Il s'agit d’étudier et de développer de mesures et de pratiques visant à assurer la continuité des activités et à réduire les risques liés aux menaces numériques. La résilience numérique implique plusieurs aspects, notamment la prévention, la détection, la réponse et le développement de contre-mesures avant et après incident. Cela intègre des recherches sur la mise en place de politiques de sécurité, l'analyse des activités suspectes, l’étude des dispositifs de sauvegarde et de restauration des données, la planification de la continuité des activités et le développement de nouveaux plans de réponse aux incidents.

  • Pôle : Investigations numériques

Le Pôle Investigations numériques, qui englobe l’investigation informatique (digital forensic investigation) et la cyber-investigation, se focalise sur l'ensemble des techniques et des pratiques utilisées pour collecter, préserver et analyser les preuves numériques utiles aux enquêtes judiciaires. Il vise à utiliser et développer des nouveaux outils, et des méthodes spécialisées, pour examiner les dispositifs électroniques tels que les ordinateurs, les smartphones, les tablettes, les disques durs et autres supports numériques. Le pôle s’intéresse à une variété de domaines, allant de la sécurité informatique, à la fraude ; du crime organisé, à la cybercriminalité ; en passant par le développement des nouvelles normes techniques utiles à l’investigation numérique.

  • Pôle : Sociologie et psychologie

Dans le périmètre du thème général de la chaire, l’analyse sociologique a pour mission d’évaluer les conséquences de la dimension numérique, tant au niveau de la place de
l’individu dans un collectif, que son impact sur la société pouvant in fine influencer les comportements individuels. En particulier, les redéfinitions du rapport à la société issues de la création numérique et la capacité d’absorption, voire de résilience ou l’acceptabilité de la domination du numérique de sécurité, devront être analysées. L’articulation de la réflexion avec les autres pôles du collège est une nécessité pour appréhender la question sociologique dans son ensemble.

  • Pôle : Gendarmerie, territoires et apport du numérique

Ce pôle se situe à la convergence de plusieurs disciplines et vise à étudier la relation bijective entre l’action de la gendarmerie et ce qui est attendu, en particulier de la
population, dans les territoires réels et virtuels, dans un contexte d’appel plus étendu à la fonction numérique. Les divers écosystèmes, monde économique, autorités militaires, politiques, administratives et judiciaires, armées, police nationale etc doivent être intégrés dans la recherche en vue de répondre à la question de la place que la gendarmerie est appelée à occuper avec la dynamique numérique.

  • Pôle : Philosophie

Le pôle philosophie a pour orientation l’évaluation de l’impact de la révolution numérique sur la dimension humaine, la compréhension de sa nature, de l’organisation de la société et de l’économie. Entre aliénation de la dignité humaine et asservissement de la nature d’une part et, promesse d’un monde meilleur et salvateur pour l’homme, quelle place en matière de sécurité, attribuer à l’algorithmie dans la société ?

  • Pôle : Droit du numérique et libertés individuelles

Ce pôle doit s’intéresser à l’application des normes juridiques actuelles et aux respects des prescriptions en matière de droit ; les décisions prises par les tribunaux en vue d’arbitrer les contentieux doivent être commentées en vue d’un partage du corpus juridique ainsi constitué. Les libertés individuelles doivent être analysés au regard des conséquences générées par les développements numériques diffusés au sein de la société.

  • Pôle : Histoire et technologies

Ce pôle a pour objectif l’étude des actions de la gendarmerie nationale en lien avec le cyberespace et les territoires géographiques depuis l’avènement de l’espace numérique. Une attention particulière sera portée à l’évolution des télécommunications au sein de cette institution militaire, notamment au moment de la mise en place de son premier système d’arme numérique (réseaux Saphir, Rubis et Corail). Ce pôle ne limitera pas son champ d’investigation à l’histoire institutionnelle (unités, personnel, missions, moyens) mais il favorisera les approches interdisciplinaires sur des thèmes en lien avec les réflexions de l’Arme tels que la résilience, l’éthique ou l’environnement.

  • Pôle : Conformité et évaluation des risques

Ce pôle a pour ambition d’étudier les risques numériques à travers les différents enjeux posés par les innovations numériques, tels que :
- les enjeux de pérennité et de maîtrise des risques, c’est à dire d’anticipation et de prévention, ainsi que les impacts potentiels en cas d’attaque ou de vol de données par exemple, afin d'assurer la pérennité de l’entreprise ;
- les enjeux d’amélioration de la performance : avec des outils et des processus de plus en plus digitalisés, personnalisés et performants ;
- des enjeux de conformité : des réglementations de plus en plus en strictes en matière de  protection des données ;
- des enjeux d’image et de notoriété : auprès des différents partenaires des organisations.

  • Pôle : Souveraineté, renseignement et influence

Face à la définition d’une nouvelle territorialité par les développements numériques, ce pôle doit étudier les questions de pouvoirs, de l’émergence de nouveaux acteurs, de la
régulation de l’information, des enjeux démocratiques et des méthodes de défense, voire de conquête, offerts par les espaces numériques.

  • Pôle : Grands Évènements

Ce pôle doit étudier les répercussions des transformations numériques pour la gestion des grands évènements publics, avec la prise en compte en particulier des impacts sur
les agents en charge de la sécurité, le service rendu et enfin la modification du rapport à la population.

  • Pôle : Management de la donnée

Les organismes en général et les institutions en particulier comme la gendarmerie, doivent se préparer à des données plus nombreuses, plus précises, plus accessibles et donc exigeant plus de protection. Trois axes doivent être explorés en priorité par la recherche : la récupération de la donnée et son accès, la qualité de la donnée et l’exploitation de cette dernière.

  • Pôle : Gestion de crise et résilience

La mission confiée à ce pôle vise à développer la recherche en matière de résilience de la société et des institutions dans un environnement cyber. Comment faire face à la crise ? Comment la gérer, la contenir et permettre un retour à un fonctionnement optimal sont des questions qui doivent impérativement être traitées. En lien avec d’autres pôles comme celui de l’évaluation des risques, une cartographie des menaces, des erreurs à éviter ou des points forts à développer peut par exemple être développée.

  • Pôle Prospective juridique

Ce pôle, en lien avec les autres pôles de la chaire, doit pouvoir détecter à partir des innovations mises en lumières, les questions juridiques non couvertes exigeant une
anticipation de la réflexion autour de la norme de droit et son évolution. Quelles sont les obligations juridiques nées des novations numériques ? La norme juridique est elle encore adaptée ? Quels sont les champs juridiques remis en cause ? Etc ; ces questions figurent parmi celles que le pôle doit traiter.

  • Pôle Anticipation

Le pôle anticipation a la charge, en liaison avec les autres pôles, de détecter les futures évolutions et d’en faire une analyse prospective pour diffusion au sein de la chaire. A titre d’illustration, le xenobots pourrait révolutionner le secteur médical, tout comme la constitution d’organes sur puces électroniques pour simuler le fonctionnement du corps humain etc. Ainsi, ce pôle a un rôle de veille technologique indispensable pour embrasser les conséquences de la dimension sécuritaire du tout numérique.

  • Pôle Mobilités

Les développements du numérique bouleversent le rapport individuel à la mobilité : les véhicules autonomes par exemple, illustrent la nécessité de développer la réflexion sur les nouveaux modes de déplacement et les périmètres concernés (loisirs, travail etc.). Les nouvelles approches du travail (par exemple, le télétravail autorisés par des moyens, informatiques de plus en plus puissants) redistribuent en partie les cartes de la mobilité, et donc nécessite une meilleure compréhension. En lien avec d’autres pôles, l’acceptation soit des interdictions de moteurs thermiques, soit de l’obligation de l’utilisation de moyens de locomotion propres doivent être intégrés dans la recherche.

  • Pôle Environnement et biosécurité

Le pôle Environnement et biosécurité vise à identifier les menaces qui pèsent sur l’environnement et à anticiper, les moyens utiles pour y répondre. Le numérique peut il
apporter une plus-value à la détection des menaces, à la mise en œuvre des moyens de lutte, voire à la résilience des territoires et population ? Quid de la RSE ? Le champ ouvert par cette question est immense et il convient pour ce pôle, dans un premier temps de circonscrire au contexte numérique, les différentes problématiques observées.

 

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