« Je m'intéresse particulièrement à la manière dont la presse nationale (Le Monde, Le Figaro, Libération, Les Nouvelles-Calédoniennes, Mwà Kéé) et la presse corporative gendarmique (L'Essor et la Revue de la Gendarmerie Nationale, SNAAG Actualités...) se sont représentées les "événements" d'Ouvéa, entre 1990 et 2013, explique Vincent Bois. Ces bornes chronologiques se justifient par le fait que le 10 janvier 1990 coïncide avec l'inscription de la loi d'amnistie contre les crimes de sang perpétrés en Nouvelle-Calédonie pendant les années 1980. Avril-mai 2013 marque un moment solennel dans le processus de rapprochement et d'apaisement entre les familles d'Ouvéa, en l'honneur des "dix-neuf", les familles des quatre gendarmes assassinés le 22 avril 1988, à Fayaoué, et l'institution de l'Arme ».

Dans le cadre de ces recherches, Vincent Bois souhaite mener une campagne d’histoire orale lui permettant de retracer l’évolution mémorielle de cet événement et son processus original de « réparation » des mémoires.

Un questionnaire peut être adressé aux personnes souhaitant témoigner, même anonymement. Des entretiens peuvent également être organisés, à distance (par téléphone ou visio) ou en présentiel, en fonction des possibilités de déplacements.

L'entretien sera d'abord centré sur une présentation personnelle du parcours de la personne interrogée. Ensuite, la focale sera placée autour de la mémoire des « événements » d'Ouvéa et de son évolution.

L'entretien sera de type semi-directif, sans questions prédéfinies, mais guidé par des thématiques et des points précis à aborder.

L'entretien devrait durer entre 45 minutes et 1 heure.