« Les gendarmes dans la guerre d’Algérie »

  • Par la rédaction du site CREOGN
  • Publié le 14 février 2024, mis à jour le 14 février 2024

Première conférence de la Chaire HiGeSeT au lycée Gutenberg de Créteil

« Si la mémoire divise, l’histoire peut rassembler », a écrit Benjamin Stora en citant Pierre Nora. « Entrée dans l’enseignement technique dans les années 1970 en France, la guerre d’Algérie intègre les manuels scolaires des lycées en 1983, rappelle Pauline Petit, cristallisant comme souvent au sujet des programmes scolaires, des controverses qui les dépassent [Pauline Petit, « Comment l’enseignement de la guerre d’Algérie a-t-il évolué »,www.radiofrance.fr, publié le 2 mars 2022]. »

Le 8 février 2024, le commandant Benoît Haberbusch a présenté au lycée Gutenberg de Créteil, devant des élèves de terminale, une conférence sur le rôle de la gendarmerie nationale durant la guerre d’Algérie. Cette institution militaire représente un moyen original d’étudier le dernier grand conflit de décolonisation de la France.

Après avoir rappelé l’ancienneté de la présence des gendarmes en Algérie, dès le début de la conquête en 1830, et leur rôle dans le processus de colonisation, le commandant Haberbusch a expliqué les grandes phases du conflit, de la Toussaint rouge du 1er novembre 1954 à la signature des accords d’Évian du 18 mars 1962. Avec cette organisation à part, « mi-civile, mi-militaire » pour rependre la formule de Napoléon, il est possible de s’interroger sur l’évolution du cadre légal durant les « événements » d’Algérie. Les archives de la gendarmerie nationale offrent également de précieuses informations sur la population vivant en Algérie à cette époque. Quant à la sortie de guerre, la gendarmerie nationale apporte un regard renouvelé sur les rapports entre le « colonisateur » et le « colonisé » avec le maintien en Algérie jusqu’en 1971 de gendarmes français pour former des gendarmes algériens.

Les nombreuses questions posées par les élèves sur les enjeux des luttes mémorielles, sur le rôle de l’historien ou sur la place de l’institution dans ce conflit, témoignent d’un réel intérêt pour ce sujet historique. Un projet de source orale, mobilisant la mémoire familiale de certains élèves ayant des origines algériennes, est à l’étude. Plus globalement, la Chaire HiGeSeT mène actuellement une réflexion sur les apports que fournit le chantier historique de la gendarmerie nationale afin d' enrichir le programme scolaire de l’Éducation nationale.

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