« Considérant que l’autonomie stratégique permise par les activités de renseignement est corrélée à la supériorité informationnelle, Florence Parly, alors ministre des Armées, prédisait en 2019 que "l'IA boostera nos moyens de fouille de données dans des proportions incommensurables". Face à ce sursaut capacitaire incarné par l’IA, quelles sont les évolutions pour l'analyse ? Quelle est désormais la place de l'analyste humain dans le processus d'exploitation des données ? Comment évoluent les fonctions des analystes au sein des services de renseignement avec l'essor des algorithmes, tandis que "la variété des applications sera considérable" ?
Outre les enjeux liés à l’emploi d’outils souverains, l'IA constitue sans nul doute une importante évolution. Cette dernière n'est plus seulement technologique mais aussi financière, organisationnelle et institutionnelle, c'est-à-dire que la mise en œuvre d'outils d'IA au sein des services peut avoir de multiples effets qui transcendent le seul aspect lié aux aptitudes analytiques. »