Colonel Bolotte : « La circulation est la partie vitale de l’armée »
- Par l'aspirante Noémie Carlus
- Publié le 04 décembre 2017
1916, bataille de la Somme. Le colonel Bolotte est chargé d’assurer personnellement l’important suivi de la circulation à l’avant, pendant tout le cours de la bataille.
Le 1er juillet 1916 débute en Picardie l’offensive franco-britannique de la Somme. Cette sanglante bataille, qui va se prolonger jusqu’au mois de novembre, est l’une des plus meurtrières de la Grande Guerre, avec des pertes s’élevant à plus d’un million de soldats. Sous les ordres du général Fayolle, l’investissement du colonel Pierre Bolotte, chargé d’assurer personnellement l’important suivi de la circulation à l’avant, pendant tout le cours de la bataille, est remarqué. Pour le général Fayolle, le colonel Bolotte est celui qui a « résolu un problème qu’il croyait insoluble ».
Né le 23 septembre 1861 à Dijon, Pierre Bolotte entre à l’école d’application de cavalerie au sein du 16e régiment de chasseur en 1881. Souffrant d’une blessure incompatible avec le travail militaire à l’école de cavalerie, il intègre en 1894 la compagnie de l’Isère en tant que capitaine de gendarmerie.
À la mobilisation, il est affecté à la prévôté de la 6e Armée. En juin 1916, il est désigné pour assurer une bonne circulation et garantir l’ordre et la sécurité des convois près de Bray-sur-Somme (80), dans une zone soumise aux bombardements. Il est également chargé d’exercer la surveillance des trains régimentaires et des voitures circulant sur le front. Promu au grade d’officier de la Légion d’Honneur le 25 décembre 1916, il assure de janvier à mai 1917 le même service dans l’Aisne et à Fismes (51) où les bombardements sont également quasi continuels.
Le 23 juin 1918, il est cité à l’ordre du n° 65 de l’État-major de l’armée, avec le libellé suivant :
« Dirige la prévôté de l’armée depuis 1916, a rendu les plus grands services par son activité inlassable, son énergie et ses belles qualités de méthode et de direction. Obtient de son personnel l’effort maximum tout en sachant s’en faire aimer. Sur la Somme, sur l’Aisne et tout récemment encore, a payé largement de sa personne en organisant l’important service de la circulation dans des régions violemment battues par l’artillerie ennemie. »
Titulaire de la Croix de guerre, il est commandant de la gendarmerie du groupe armée du Centre à partir du 10 juillet 1918, fonction qu’il occupera jusqu’à la démobilisation de ce groupe le 9 février 1919.
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