Présentation

Le SCRC est chargé d'apporter des informations et une compréhension suffisamment précises de la criminalité organisée et de masse, qui puissent orienter les actions dans la lutte contre la délinquance sur les plans stratégique, tactique et opérationnel, dans les phases pré-judiciaire et judiciaire.
Structure d'aide à la décision et à l'enquête, il vise à accroître la marge de manœuvre des différents acteurs concourant à la production de sécurité. Intéressant un public large, ses productions sont notamment destinées à la direction générale de la gendarmerie nationale, aux commandants territoriaux de la gendarmerie départementale, des gendarmeries spécialisées et de l'outre-mer, aux unités d'enquêtes, aux autorités judiciaires et administratives, aux services partenaires de la police nationale, des autres ministères, des forces polices étrangères et aux organisations internationales (Interpol, Europol). Il constitue l'échelon national de la chaîne de renseignement criminel de la gendarmerie nationale déployée au sein des régions et des groupements de gendarmerie départementale, de la gendarmerie de l'outre-mer et des gendarmeries spécialisées.
Héritier du service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD) crée en 1976, le SCRC s'est adapté pour prendre en compte les évolutions de la délinquance, les changements dans le droit des fichiers et les améliorations des méthodes notamment celles liées au traitement des données de masse et des statistiques.
Unité à compétence judiciaire nationale, le SCRC y consacre ses ressources, développe et offre des méthodes et des outils afin :
- D'assurer l'administration opérationnelle de base de données judiciaires ;
- D'assurer la détection, la description, le suivi, l'analyse et l'anticipation des phénomènes criminels à l'échelle nationale et internationale (connaissance des individus et groupes criminels, des phénomènes et séries, des modes opératoires, des menace et vulnérabilités) ;
- D'appuyer les échelons intermédiaires et les unités dans leur mission de renseignement criminel et d'enquêtes judiciaires, notamment par la mise à disposition ou la projection d'enquêteurs spécialisés (Anacrim, DEFI, NTECH, Analystes comportementaux…) ;
- De s'engager dans les phases pré-judiciaires ou judiciaires aux cotés des unités, pour la prise en compte de phénomènes et d'affaires dont la complexité ou l'ampleur requiert des compétences ou une centralisation nationales ;
- D'animer et de coordonner l'élaboration du renseignement forensique avec l'IRCGN au sein du Pole judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN) ;
- De participer à l'animation et à la coordination de la chaîne du renseignement criminel en lien étroit avec la sous-direction de la police judiciaire (SDPJ) de la gendarmerie nationale.
- De développer des partenariats avec les interlocuteurs institutionnels et privés, notamment du secteur industriel et le monde universitaire pour la mise au point de nouvelles méthodes et outils.
Le service agit d'initiative ou à la demande des unités auxquelles il est en mesure de répondre en permanence.
Une organisation en quatre divisions et un centre spécialisé
Son organisation permet au SCRC de remplir ses missions sur toutes les thématiques criminelles (atteintes aux biens, délinquance économique et financière, trafics de stupéfiants, criminalité numérique) en mettant au service de chacune d'elles et de manière transverse des capacités de traitements humains, techniques et scientifiques répartis en trois divisions et un centre de lutte contre les criminalités numériques :
- La division des fichiers (DF) est en charge pour la gendarmerie de l'administration des fichiers nationaux de police judiciaire et de leur utilisation optimale (remontée, qualité et légalité de la donnée, savoir-faire des utilisateurs)
- La division des affaires non élucidées (DiANE) rassemble les compétences criminalistiques de l'IRCGN et les capacités d'investigation et d'analyse du SCRC. En s’appuyant sur les pratiques européennes et anglo-saxonnes existantes, la gendarmerie a dessiné les contours d’une définition non exhaustive. Il est considéré que les affaires non élucidées « Cold Case » sont des dossiers criminels complexes.
- La division des opérations (DO) répond aux demandes de rapprochements, détecte les phénomènes et appuie les unités en phase d'enquête. La DO coordonne les plateaux d'investigations (Armes, Véhicules, et Fraude à l'identité)
- La division du renseignement (DR) élabore et diffuse le renseignement criminel, anime la chaîne de renseignement criminel et assure la cohérence et le développement technico-scientifique du service (outils et méthodes de traitement de données).
- Le centre des sciences de la donnée (CSD) peut être sollicité pour tout traitement de données relatif au renseignement criminel, pour lequel un traitement humain s’avère généralement chronophage et répétitif, voire irréalisable en raison du volume de données. Ces traitements peuvent répondre à des problématiques métiers diverses, avec pour finalité l’aide à l’enquête, mais aussi l’aide à la décision pour les échelons de commandement confrontés à des phénomènes criminels qu’ils ne parviennent pas à appréhender en raison de la masse d’information disponible.
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