Une femme contrôleur de gestion

M., 37 ans, est capitaine du Corps Technique et Administratif de la Gendarmerie Nationale. Elle occupe le poste de contrôleur de gestion au sein de l'état-major du Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale depuis 6 mois.

Quel a été votre parcours avant d'intégrer le PJGN ?

Titulaire d'un Master 2 en Droit Public, j'ai débuté en Gendarmerie en qualité d'aspirant de Gendarmerie issu du volontariat (AGIV) en Groupement de Gendarmerie Départementale puis en tant que sous-officier du Corps de Soutien Technique et Administratif de la Gendarmerie en Escadron de Gendarmerie Mobile avant d'intégrer l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale. A l'issue de ma scolarité, j'ai occupé le poste de chef de groupe Soutien Ressources Humaines en Groupement de Gendarmerie Départementale avant de rejoindre depuis peu le PJGN au poste de contrôleur de gestion.

Qu'est ce qui a motivé ce choix de carrière dans le domaine judiciaire ?

J'ai saisi l'opportunité de pouvoir occuper un nouveau poste, différent de ce que j'ai pu exercer jusqu'à présent, et découvrir un autre domaine de la Gendarmerie, celui de la Police Technique et Scientifique (PTS).

Quelles sont les missions de votre service ? Vos activités quotidiennes ?

L'objectif du contrôle de gestion au PJGN est d'offrir au commandement (aux décideurs) une meilleure visibilité de l'activité et permettre ainsi de définir et d'évaluer une stratégie et des objectifs. Ses deux missions essentielles sont :

  • l'aide au pilotage stratégique et opérationnel, et à la prise de décision ;
  • la mesure des activités, des coûts et des résultats.

Mes activités quotidiennes sont, entre autres, l'alimentation des tableaux de bord des services du PJGN, l'élaboration du bilan d'activité annuel, le pilotage des requêtes statistiques sur le champ public, la transmission des statistiques liées à l'activité PTS pour l'alimentation du tableau de bord ministériel, la réalisation d'audits internes et la réponse aux diverses sollicitations de mes interlocuteurs (DGGN, services du PJGN, CIC, unités élémentaires, etc.).

Pensez-vous que votre profession vous contraint dans votre féminité ?

Pas du tout. Au contraire, j'apprécie de pouvoir porter l'uniforme au quotidien. C'est une fierté.

Quelles sont les compétences nécessaires pour exercer ce métier ?

Il faut avoir une bonne connaissance de l'Institution, la maîtrise des outils bureautiques, un esprit de synthèse, et être force de proposition.

Quels sont les défis que vous avez dû relever en tant que femme lors de votre prise de fonction ?

Je n'ai pas rencontré de difficultés lors de ma prise de fonction. L'accueil a été bienveillant et mes chefs ont été à l'écoute.

Pensez-vous qu'être une femme soit un désavantage ou une force ?

C'est un atout d'être une femme dans un milieu à dominante masculine. Les rapports sont plus simples et plus directs. J'ai toujours préféré travailler avec des hommes. Cela dépend de la personnalité de chacune. Je serais peut-être plus en difficulté dans un univers très féminin.

Une affaire vous a-t-elle plus particulièrement marquée, notamment en tant que femme ?

Oui. J'ai été confrontée aux dernières réticences des gendarmes les plus anciens face à l'arrivée des personnels féminins en Gendarmerie Mobile. Avec le temps, leur regard a changé.

Comment voyez-vous votre avenir ? Pensez-vous qu’il aurait été différent si vous aviez été un homme ?

Je souhaite poursuivre ma carrière en Gendarmerie et continuer à évoluer en élargissant mes compétences. Probablement que mon avenir aurait été différent si j'avais été un homme mais je n'y pense pas.

Auriez-vous un conseil à donner aux jeunes femmes actives ?

Restez-vous même. Faire carrière et évoluer dans un milieu d'hommes est à la portée de toutes. Les femmes ont toutes leur place en Gendarmerie.

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