Module d'identification des victimes de catastrophes par les empreintes digitales : de la poudre à la biométrie

  • Par Contributeur 380991
  • Publié le 10 décembre 2019, mis à jour le 11 décembre 2019

Le département « Empreintes digitales » de l’IRCGN est régulièrement engagé sur les missions d’identification de victimes de catastrophe, dans des contextes très variés, qu’ils s’agissent de catastrophes naturelles, de crashs aériens, d’accidents routiers ou à l’occasion d’attentats. Les conditions parfois difficiles de ce travail ont nécessité l’adaptation du matériel afin de limiter les contraintes techniques et conduit à la conception d’un module composé d’une caisse aérotransportable contenant le matériel dédié à cette activité.

L’expérience opérationnelle a permis de développer un outil spécialement dédié à la mission d’identification de victimes de catastrophe, le Fingerprint DVI Toolkit. Il s’agit d’un meuble de transport modulable, dans lequel est rangé un ensemble d’éléments dédiés à la pratique de la dactyloscopie post-mortem, permettant non seulement d’utiliser les moyens traditionnellement mis en œuvre dans la restructuration de doigts mais aussi d’introduire l’utilisation d’un capteur biométrique.

Le choix s’est porté sur une nouvelle technologie de capteur électroluminescent de la marque IBIntegratedbiometrics spécialement conçus pour une utilisation en condition difficile, qui nous semblait plus proche d’un travail DVI. Les capteurs traditionnels optiques, capacitifs, ou à ultrasons ont rapidement été écartés de l’expérimentation réalisée, à la fois pour leur ergonomie qui ne correspondait pas à une utilisation sur une chaîne d’identification post-mortem, mais aussi pour leur manque d’efficacité sur des doigts souillés.

L’expérimentation menée sur des cas réels a démontré un intérêt majeur de l’utilisation du capteur biométrique offrant non seulement une qualité d’image suffisante pour réaliser une exploitation à l’issue, mais dans un temps nettement plus court, puisque le temps de réalisation d’un relevé post-mortem est divisé par 6 en moyenne. Dans certains cas, cette valeur peut largement varier lorsque plusieurs méthodes de restructurations manuelles doivent être mise en œuvre successivement pour obtenir un résultat suffisamment qualitatif.

Le capteur n’a pas pour but de se substituer aux méthodes complexes employées dans les cas extrêmes mais davantage dans les cas en péri-mortem, afin qu’une fois l’étape de saisie biométrique réalisée, une comparaison puisse être effectuée directement avec les données ante-mortem par le biais d’un système AFIS déporté.

Le Fingerprint DVI Toolkit répond au besoin exprimé par les experts en empreintes digitales œuvrant au sein des équipes DVI. L’intégration du système biométrique permet de réduire considérablement les délais de traitement sur les corps n’offrant pas de difficulté particulière. Dans les autres cas, le Fingerprint DVI Toolkit conserve les matériels nécessaires à la pratique des méthodes traditionnelles offrant toute la polyvalence attendue.

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