Problématique de corps découverts en intérieur : Étude de la faisabilité d’une modélisation thermique et impact sur l’estimation de l’intervalle post-mortem
- Par la rédaction du site PJGN
- Publié le 27 octobre 2022, mis à jour le 27 octobre 2022
Mots clefs
Modélisation thermique - Intervalle Post Mortem - Entomologie
Résumé
La découverte d’un corps à l’intérieur d’une habitation, putréfié et colonisé par l’entomofaune, présente une difficulté supplémentaire pour l’estimation de l’intervalle post-mortem (IPM) par l’entomologie légale. En effet, la température étant un des éléments centraux de l’analyse, la méconnaissance ou l’incertitude qui l’entoure dans cet environnement de découverte est préjudiciable à la bonne conduite de l’analyse.
En l’absence de donnée de température relevée par l’agent préleveur, ou en présence d’une incertitude sur sa représentativité ; une hypothèse rationnelle de température intégrant diverses notions (saisonnalité, type de construction, présence d’ouverture) est retenue.
Ainsi sur 383 cas de découverte de cadavre en intérieur traités au département Faune Flore Forensiques (FFF) entre 1992 et 2016, seules 3 estimations d’IPM ne seraient pas correctes, présentant une surestimation de la période de décès.
Cette étude initialement orientée vers la modélisation d’impacts thermiques de différents paramètres associés à une habitation donnée (âge de la construction, type d’habitation, vis-à-vis, orientation, étage…) difficilement accessible au regard de nos connaissances dans le domaine ; s’est rapidement orientée vers un bilan préliminaire des paramètres influant la température en intérieur.
A la lumière de ces nouvelles données permettant d’estimer plus justement la température dans certaine situation, l’importance des éléments donnés par l’agent préleveur a été mis en exergue.
Nous pouvons aujourd’hui affirmer que la présence d’ouverture(s) vers l’extérieur est un élément clé. Elément qui malheureusement n’est pas toujours maitrisé quand il s’agit de savoir si l’ouverture de fenêtre(s) est antérieure à l’arrivée des primo-intervenants ou réalisée par ces derniers.
A titre d’exemple, l’ouverture d’une fenêtre par les primo-intervenants est de nature, en période hivernale, à faire chuter la température de 15°C en 2 heures. Le relevé de température réalisé a posteriori lors des constatations sera alors totalement faux entrainant de fait une erreur de l’estimation de l’IPM par l’entomologie légale.
Il est donc essentiel de rappeler le poids des éléments techniques apportés au cours des constatations.
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