L’intelligence technologique peut se définir comme la capacité organisationnelle d’une structure à décrypter son environnement scientifique et technologique, dans le but de comprendre les menaces et opportunités qui en émanent. L’intelligence technologique ne se limite pas à une action de veille ou de renseignement : au-delà de la collecte et de l’analyse d’informations à caractère scientifique, l’intelligence technologique consiste à protéger le patrimoine informationnel de l’organisation et à mener des actions d’influence sur son environnement.

Pour que l’activité d’intelligence technologique soit une réussite, il est nécessaire que cette capacité soit déployée de concert entre les dirigeants (Directeur général de la Gendarmerie nationale), les experts   scientifiques (Directeur Scientifique, Conseil Scientifique), technologiques (IRCGN, SCRCGN, CRGN, CFAGN, PGHM, GIGN, etc.) et les experts de l’intelligence technologique (ONISTS, ST, DOE), avec une coordination des ressources (DSF) et des compétences (DPMGN).

L’intelligence technologique s’inscrit dans le schéma global de la prise de décision stratégique et est complémentaire d’autres services, notamment ceux en charge de l’innovation. Pour les managers de l’innovation, l’intelligence technologique permet notamment d’imaginer et scénariser les futurs (ie. RedTeam de la DGA), de réaliser des benchmarks des activités d’innovation des concurrents ou de ses propres services. Enfin, l’intelligence technologique est également un stimulus pour l’organisation en présentant aux services d’innovation internes des méthodes exploratoires de recherche (« think out of the box », innovation bottom-up…).

Les technologies émergentes peuvent se définir comme des innovations technologiques qui sont à un stade précoce de développement et d'adoption, mais qui ont un potentiel significatif pour transformer profondément divers aspects de la société. Ces technologies sont caractérisées par les critères suivants :

• Scientifique : elles reposent sur des avancées récentes ou en cours dans des domaines scientifiques spécifiques, souvent à la frontière de la connaissance actuelle, et nécessitent des recherches continues pour comprendre et exploiter pleinement leur potentiel.
• Technique : elles intègrent des méthodes, des outils et des concepts innovants qui n'ont pas encore été largement adoptés ou qui sont en cours de développement. Elles peuvent nécessiter des infrastructures ou des compétences techniques nouvelles ou spécialisées.
• Économique : elles présentent un potentiel économique élevé, capable de créer de nouveaux marchés, de transformer des industries existantes, ou de modifier les modèles économiques en vigueur. Cependant, leur viabilité économique n'est souvent pas encore prouvée, et elles peuvent nécessiter des investissements importants en R&D.
• Politique : les technologies émergentes posent des défis et des opportunités en matière de réglementation, de politique publique et de gouvernance. Elles peuvent nécessiter l'élaboration de nouveaux cadres législatifs ou des ajustements réglementaires pour gérer les risques et les impacts associés.
• Organisationnel : elles exigent souvent des changements significatifs dans les structures organisationnelles, les processus de travail et la gestion des compétences. Les organisations doivent s'adapter pour intégrer ces technologies et tirer parti de leurs avantages potentiels.
• Social : les technologies émergentes ont le potentiel de transformer les comportements, les interactions sociales et les structures sociales. Elles peuvent soulever des questions éthiques, modifier les dynamiques de pouvoir, et avoir des impacts sur l'emploi, l'éducation, et la vie quotidienne.

En résumé, les technologies émergentes sont des innovations à fort potentiel de transformation, mais elles comportent également des incertitudes et des défis dans leur adoption et leur intégration dans la société.

Comme le démontre ce texte définissant une technologie émergente générée à partir d'une intelligence artificielle.