Anticiper les ruptures technologiques
- Par la rédaction du site ONISTS
- Publié le 23 juillet 2024, mis à jour le 24 juillet 2024
L'Observatoire commandite des études sur des sujets de rupture innovants ou émergents.
Les technologies de ruptures (informatique quantique, métaverse, stockage ADN, impression 4D...) sont particulièrement complexes et leurs impacts sur une organisation doivent être évalués : recrutement, compétence, budget, opération, chaine de décision... Des études transverses sont donc nécessaires pour anticiper les conséquences provoquée par une rupture technologique.
Une technologie émergente se caractérise par une croissance relativement rapide et susceptible d’exercer un impact considérable sur un ou plusieurs domaines socio-économiques. Toutefois, ces technologies qui se situent encore dans une phase d'émergence, présentent une cohérence dans le temps, et ne produiront leurs impacts que dans un futur plus ou moins proche, incertain ou ambigu.
Une technologie de rupture (dite aussi rupture d'innovation ou rupture technologique) est une innovation technologique radicale qui porte sur un produit ou un service et qui finira par remplacer une technologie dominante sur le marché actuel. Par nature, elle s'oppose aux amélioration continue qui ne créent pas de nouveaux marchés et qui procèdent par améliorations et incréments graduels successifs des performances d'une technologie actuelle. De nombreuses ruptures technologiques ont déjà eu lieu par le passé (moteur à combustion, ordinateurs, photographie numérique, etc.), dont certaines avec moins de succès (livre numérique, VOD, voix sur IP, etc.).
Il est donc essentiel pour la Gendarmerie d'identifier les technologies qui présentent une potentialité de rupture pour le domaine de la sécurité intérieure, mais également d'étudier leur probabilité d’occurrence, ainsi que leur impact sur les diverses fonctions et missions de l'institution.
Qu'il s'agisse de technologies émergentes ou de technologies de rupture, la Gendarmerie nationale doit être en mesure d'assurer la protection des citoyens en tout temps et en tout lieu du territoire national, c'est-à-dire d'éviter la surprise technologique.
Qu'il s'agisse d'analyser des facteurs macroéconomiques (politiques, économiques, sociologiques, technologiques, écologique ou légaux) ou microéconomiques tant organisationnels qu'humains (compétences, motivations, comportements individuels et collectifs, management, conditions de travail, contraintes techniques, administratives, budgétaires...), il est important de mesurer l'impact prévisible de ces technologies sur l'ensemble du processus de l’ensemble des mission de la gendarmerie nationale (prévention, sécurité routière, investigation, expertise, maintien de l'ordre, théâtres d'opérations extérieures...).
Ces études transverses et transdisciplinaires s’appuieront à la fois sur l'expertise du réseau des chercheurs de la Gendarmerie, qui regroupe plus de 350 docteurs et doctorants, des réservistes spécialistes de la Gendarmerie, mais également nos partenaires institutionnels (Centre de recherche, université, etc.) avec pour objectifs de proposer des plans d'actions pour mitiger les risques, ou à l'inverse se préparer aux opportunités, qui seront nécessairement le quotidien de la gendarmerie de la prochaine décennie.
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