L'Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) est, au sein du ministère de l'Intérieur, le levier d'une approche interministérielle globale et efficiente de la lutte contre les formes graves d'exploitation au travail et les escroqueries sociales. Il marque la volonté des autorités politiques de lutter efficacement et de manière équilibrée contre ces fraudes pour protéger les salariés et préserver les finances publiques.
L'OCLTI exerce ses missions dans trois domaines complémentaires les uns des autres :
Le travail dissimulé, en ce qu'il nie les droits sociaux des salariés et est source de précarité , représente déjà une forme d'exploitation au travail que l'on peut qualifier de basse intensité. Les conditions de travail et d'hébergement contraires à la dignité de la personne et la traite des êtres humains en constituent les formes les plus graves.
Les fraudes en matière sociale (fraude aux cotisations ou aux prestations sociales) et l'exploitation au travail sont une atteinte aux droits et à la dignité de l'homme et une source d'injustice et de déséquilibre économique car elles constituent une perte de ressources très importante et une masse considérable de dépenses injustifiées pour nos finances sociales.
Les fraudes complexes en matière sociale ont en très grande partie une dimension internationale. L'OCLTI combat le dumping social international sous toutes ses formes (délocalisations fictives, fraudes à l'établissement ou encore détachements frauduleux de salariés en provenance de pays à bas-coûts salariaux ou sociaux, fausses entreprises de travail temporaire) tout en s'attaquant aux groupes criminels qui se livrent au travail dissimulé en lien avec d'autres formes de délinquance (trafics de métaux, de pièces détachées, tromperies, abus de faiblesse, contrefaçon...). Ainsi, l'Office est point de contact central à l'international pour son domaine de compétence et développe ses échanges bilatéraux à l'occasion d'enquêtes judiciaires.