Quand les drones envahissent le musée !

Au mois de juillet 2017, le lieutenant-colonel Johanne GOJKOVIC-LETTE, de la Gendarmerie des Transports Aériens (GTA) a fait don au musée d’un drone de sa section de recherches. L’appareil intègre donc la collection du musée de la gendarmerie mais intégrera d’abord dès le mois d’octobre 2017 la nouvelle exposition temporaire « les gendarmeries du monde ».

Une section de recherches particulière : la SRTA

La Section de Recherches des Transports Aériens (SRTA) a été créée en 2004 suite à l'accident du Concorde en 2001. Les crashs aériens ont fait apparaître la nécessité de disposer d'enquêteurs spécialisés, dont une cellule d’identification criminelle. Dans le cadre des enquêtes judiciaires portant sur les aéronefs, la GTA traite des accidents de l'aviation générale (petits aéronefs) mais aussi d'accidents de l'aviation commerciale. A titre d'exemple, elle a travaillé sur les crashs médiatiques de l'AF447 Rio-Paris, de l'AH5017 de Air Algerie au Mali, du vol GW9525 la GermanWings et plus récemment du MS804 d'EgyptAir.

Dans le cadre de ses missions d'enquêtes sur les crashs aériens, elle exécute des opérations de criminalistique. Rapidement, face à la singularité des accidents d'avion où les débris peuvent être répartis sur plusieurs hectares, est apparu le besoin de disposer d'outils performants en termes de prise de vue, de facilité de mise en œuvre, de transport et de vol quand le plafond météo est bas.

           

L'aéronef piloté à distance (APAD) plus communément appelé « drone » est apparu comme la solution idéale en complément des outils déjà disponibles en gendarmerie pour la police technique et scientifique.

Les premiers APAD en gendarmerie ont été utilisés en 2014 au sein de la SRTA et les premières formations de télépilotes de drones ont été mises en place.

                     

Un don pour le Musée de la gendarmerie nationale

Ce drone a été donné au Musée de la Gendarmerie nationale au mois de juillet 2017. Un autre exemplaire est également visible au Musée de l’Air et de l’Espace. L’appareil accompagné de son écran de retransmission vidéo, de ses accessoires et de son carnet de bord ont donc intégré les collections du musée. En très bon état et fonctionnant encore, ce drone de la gamme civile "phantom 2" est aujourd'hui dépassé en termes d'autonomie. En effet, à l'époque les batteries permettaient tout au plus une dizaine de minutes de vol, en conditions idéales. En tout, le drone dispose de 5 batteries (1 en vol et 4 autres dans la mallette). Celui-ci totalise une quinzaine d'heures de vol.

                      

Aujourd'hui, la SRTA dispose de 4 drones et d'une douzaine de télépilotes.

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