« Avec le recul, la formation dispensée à Cazaux est adaptée et répond parfaitement aux attentes opérationnelles. Le reste s'acquiert grâce à l'expérience, sur le terrain. » Le gendarme Patrice Matusz met régulièrement ses compétences à la disposition des escadrons en stage à Saint-Astier. « On peut être déployé pour un peloton d'intervention, un escadron, voire un GTG. Une fois nos contraintes de vol exprimées, nous sommes à leur disposition, qu'il s'agisse d'éclairer une progression ou de renseigner. À nous de les informer, par exemple, de la présence d'une barricade, si elle est tenue ou non, piégée ou pas… De nombreux chefs ont totalement assimilé le potentiel du drone et l'utilisent systématiquement avant d'envoyer le moindre personnel sur zone. »

La possibilité de passer la caméra en mode thermie, de repérer les masses chaudes (qu'il s'agisse d'un véhicule ou d'un corps humain), la discrétion du drone… sont autant d'atouts majeurs pour mener à bien la mission. En plus d'une année, le GND Matusz a été engagé sur des missions diverses et variées : surveillance des foules et dissuasion lors de l'Euro 2016, surveillance ostréicole à Marenne-d'Oléron, etc. « La principale difficulté est d'anticiper la manœuvre car les batteries ne durent que vingt minutes. C'est une gymnastique et avant tout une question d'habitude. Lors de la surveillance des ferias de Nîmes, en juin dernier, nous avons utilisé 23 batteries… Il faut également être vigilant concernant la coordination de tous les vecteurs, notamment lorsque des hélicoptères ou des avions sont sur zone. »

Drones : les gendarmes investissent la troisième dimension

Les télépilotes de drones de la gendarmerie sont à même de projeter leur vecteur aérien pour effectuer des missions variées.

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Le concours des télépilotes est également sollicité dans le cadre d'exercices d'ampleur, notamment de type contre-terrorisme. « Lors d'un entraînement à Golfech, nous avons assisté le PSPG dans sa manœuvre de lutte contre une intrusion armée. Au Futuroscope, nous avons surveillé les personnes contrôlées sur un check-point, avant d'éclairer la progression des équipes d'intervention. Ces exercices permettent aux unités d'intervention et aux binômes télépilotes d'apprendre à se coordonner afin d'optimiser l'utilisation du vecteur. »