Cyclone Chido : anticipation et riposte de la gendarmerie face à la crise
- Par le capitaine Tristan Maysounave et le commandant Céline Morin
- Publié le 27 décembre 2024
De l’anticipation du passage du cyclone Chido à l’arrivée des renforts en provenance de La Réunion et de métropole, en passant par les premières mesures mises en œuvre par la gendarmerie au profit de la population dans les premières heures suivant le passage dévastateur du cyclone, le général Lucien Barth, Commandant de la gendarmerie (COMGEND) de Mayotte, revient sur cet épisode climatique qui a dévasté l’archipel le 14 décembre 2024.
Mon général, le 14 décembre dernier, l’archipel de Mayotte a été balayé par le cyclone le plus violent qu’il ait connu depuis 1934. Comment se prépare-t-on à vivre un tel événement climatique ?
Je commande un COMGEND en opération permanente. Nous sommes habitués à faire face à des crises successives, voire multiples. Nous nous sommes préparés au cyclone, comme aux crises que nous avons rencontrées ces dernières années, qu’il s’agisse de la crise hydrique ou des crises sociales. Lorsqu'on est préparé à l’absence d’eau, aux contraintes alimentaires ou aux difficultés de communication, la mise en place du dispositif de la gendarmerie pour se préparer à un cyclone ultra-violent se fait rapidement et presque naturellement. Il s'agit d'actes réflexes communs à l’ensemble des crises. Dès la fin du cyclone, il faut être en mesure de tester au plus tôt le dispositif de la gendarmerie, en faisant l’état des liaisons et le bilan humain et matériel, y compris, et surtout, celui des familles, car un ou une gendarme dont la famille est saine et sauve et protégée est totalement à sa mission.
Lors de la phase de préparation, nous sommes allés au contact de la population pour la prévenir après que les médias ont diffusé l'information. Nous avons déployé un maximum de patrouilles pour expliquer aux municipalités l'importance de se préparer et tenter de convaincre une population incrédule, peu habituée aux cyclones, contrairement à d’autres territoires ultramarins. Nous étions donc dehors, même en alerte rouge, pour bien faire comprendre que nous étions réellement sur la trajectoire du cyclone.
Une partie importante de la population s’est préparée à cet évènement, mais au moins 100 000 personnes vivent dans des habitats informels dits « bangas ». En outre, beaucoup de ces personnes sont mineures, donc assez imperméables à nos avertissements. Pendant l’alerte rouge, alors que les rafales avaient commencé, nous avons ainsi enregistré quelques tentatives de pillage ou de cambriolage et quelques troubles à l’ordre public, notamment dans le centre de l’île. S’agissant plus particulièrement la gendarmerie, il a fallu préparer toutes les casernes, c’est-à-dire protéger les ouvrants, ramasser ce qui pouvait se transformer en projectile et protéger les véhicules. Les intercepteurs de la Brigade nautique (B.N.) ont été sortis de l’eau et garés dans la cour du COMGEND. Nous avons vérifié les réserves d’eau et d’alimentation. Enfin, les groupes électrogènes ont fait l’objet d’une ultime vérification et les lots cycloniques ont été déployés dans chaque unité isolée.
Quelles ont été les premières mesures après cet épisode cyclonique ?
Ce n’est pas mon premier cyclone, mais on est toujours stupéfait par la force de l’impact, même si on y est préparé. Lors d’une catastrophe naturelle de ce type, le but est de maintenir le contact avec les unités le plus longtemps possible, tout en sachant qu’une rupture totale des communications interviendra mécaniquement. Au fur et à mesure que le cyclone se déchaînait, nous avons ainsi perdu progressivement le contact entre nous. Après l’événement, la priorité a donc été de rompre l’isolement et de rétablir le contact. C’était valable pour la population comme en interne gendarmerie. Auparavant, des lignes d’opération et des cadres d’ordre avaient été établis pour permettre aux unités de travailler de manière autonome dans l’attente du rétablissement des liaisons. C’est précisément ce qui s’est passé. Habituellement, nous sommes remplissons nos missions dans un schéma opérationnel déconcentré ; mais là, les unités ont réagi dans le cadre d’une manœuvre décentralisée. C’est un isolement différent, mais que la plupart des unités ont déjà connu dans le cadre des graves troubles à l’ordre public survenus fin 2023 et de la crise des barrages qui a suivi. Le dispositif du COMGEND de Mayotte a déjà fait la preuve de sa robustesse dans ce contexte.
Ensuite, la population nous voit au quotidien, elle doit donc nous voir massivement et très rapidement en période de crise, en l’occurrence après l’alerte violette, et pour cela nous devons nous déplacer. Dès la levée de cette alerte, nous avons donc déployé des colonnes multimissions afin d’ouvrir les axes, assurer des secours et intervenir au nord comme au sud de Grande Terre, de manière à désenclaver les communes ainsi que nos unités, et donc confirmer la résilience du dispositif de la gendarmerie. La réouverture de ces axes, peu nombreux et donc particulièrement structurants, était par conséquent la priorité absolue. Dans les premières heures qui ont suivi le cyclone, la majorité de la population de Mayotte a donc vu les gendarmes. Nous avons repris contact avec les municipalités, puis nous avons étendu la reconquête du territoire jusqu’aux villages. Mayotte compte dix-sept communes, dont seize en Zone gendarmerie nationale (ZGN), et 72 villages.
Concrètement, il nous a fallu deux à trois jours pour établir physiquement la connexion avec toutes les brigades et cinq jours pour assurer les liaisons radios ou téléphoniques. Pendant ce laps de temps, nos militaires ont rempli les missions d’une gendarmerie isolée et projeté des patrouilles au contact de la population. L’intérêt général et la mission de sécurité publique ont toujours primé. Aucune brigade n’a cessé de fonctionner alors que le cyclone Chido nous a causé d'importants dégâts. Toutes les casernes ont été touchées et deux d'entre elles sont inutilisables, la compagnie de Koungou et la brigade de Tsingoni, nouvellement créée dans le cadre du plan 200 brigades. De nombreux gendarmes et leurs familles ont tout perdu et doivent être relogés.
Nous devons également gérer les phénomènes connus après ces catastrophes naturelles, en déterminant le nombre de victimes et en procédant si possible à leur identification.
Nous devons enfin assurer la sécurité de la population, notamment en dissuadant les pillages et surtout les atteintes aux personnes.
Dans une telle gestion de crise, quelles sont les contraintes imposées par l’insularité, voire une double insularité dans le cas de Mayotte ?
J’en identifie deux principales. D’abord l’isolement, qui implique de devoir compter sur ses propres forces pour préparer la crise, puis pour déployer un premier dispositif opérationnel, car les renforts n’arriveront pas immédiatement.Ensuite, la présence de populations dotées d’une forte personnalité, qui ont développé un mode de vie et un caractère qui leur sont propres. Il faut donc appréhender les caractéristiques sociales spécifiques de l’île où l'on travaille sinon on s’expose à « tirer hors cible ».
Comment la population mahoraise traverse-t-elle cette nouvelle crise ?
La population mahoraise est capable de vivre dans des conditions rustiques et a l’habitude des crises. Les Mahorais subissent également la crise hydrique, que j’évoquais précédemment, depuis au moins un an et demi, voire deux ans. Les gendarmes affectés au PAM 2023 n’ont d’ailleurs jamais eu d'eau courante en continu. Le département a aussi connu une épidémie de choléra. Les Mahorais sont particulièrement résilients.
En revanche, la totalité de la population attend beaucoup de l’État, d'où la nécessité, à l’issue de la crise, de prendre rapidement contact avec elle pour montrer que l’État est présent, et de mettre en place des chaînes logistiques de l’avant. L’isolement provoqué par le passage du cyclone a créé un sentiment particulier, y compris dans nos brigades : l’impression que le cyclone avait frappé uniquement la brigade ou le village dans lequel on vit. Cette impression d’isolement voire d’abandon, principalement due au manque d’informations, était généralisée dans l’île lorsque je me suis déplacé dans l’ensemble des communes avec le préfet juste après le cyclone. Nos interlocuteurs étaient sidérés quand on leur apprenait que leur situation était identique à celle de 90 % de l’île. Ce cyclone a provoqué une véritable sidération, un sentiment d’isolement, d’abandon et d’effroi quand les gens ont pris conscience que le désastre était généralisé. C’est ce qui m’a le plus frappé.
À ce propos, quel lien la gendarmerie entretient-elle avec la population ?
Même si la population s’est développée de manière exponentielle, tout le monde se connaît et tout se sait dans une île. Les gendarmes départementaux ainsi que les gendarmes mobiles sont en contact permanent avec la population. Nous avons dans chaque brigade des gendarmes départementaux spécialisés dans la surveillance de proximité des bangas, ainsi que des référents « bandes », lesquelles sont essentiellement constituées de mineurs. Leur collaboration permet d'établir un contact très proche avec la population. Sans ces contacts, nous ne pourrions pénétrer dans ces zones de bangas qu’en force, comme cela pouvait se passer il y a un an.
Quelles étaient les forces gendarmerie en présence au moment du cyclone ?
Au moment du cyclone, 800 gendarmes étaient déployés à Mayotte. Le dispositif du COMGEND, habituellement fort de 650 personnels (350 gendarmes départementaux et 300 mobiles), avait été renforcé par deux Escadrons de gendarmerie mobile (EGM) venus pour réaliser la mission de déconstruction des habitats informels et insalubres dans le quartier de Mamadzani, à Koungou. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la loi Élan, qui vise à reloger les personnes éligibles à ce droit dans des conditions moins précaires et à redonner à la commune la libre disposition de son foncier. Cette opération, préparée depuis près d'un an, devait être menée avant la fin de l’année pour des questions de financement du relogement. Nous ne pouvions pas la conduire avec un dispositif socle à quatre EGM, dans un contexte de départ en vacances scolaires, toujours très sensible ici en termes d’ordre public. Nous avons donc fait face au cyclone avec six EGM, ce qui a grandement contribué à notre résilience.
Comment la gendarmerie est-elle montée en puissance en réponse à la crise ?
Le dispositif, sommaire, s’est appuyé sur l’action décentralisée des unités de gendarmerie, en particulier des brigades, ainsi que des détachements de G.M. déjà constitués. Il a néanmoins fallu augmenter notre capacité de manœuvre, afin de procéder au contrôle de zone avec reconnaissance d’axes et d’augmenter notre capacité de production de sécurité par la gendarmerie départementale. C’est pourquoi avec l’appui déterminant de la DGGN et du CGOM, nous avons été renforcés par deux Compagnies de marche (CdM) et deux EGM supplémentaires. La capacité opérationnelle du COMGEND a augmenté de 40 % en une semaine.
L’ensemble des unités du COMGEND participe à l’effort collectif. Ainsi, des unités spécifiques comme l’Antenne GIGN, et dans une certaine mesure la brigade nautique ou la gendarmerie maritime, qui ne dépend pas de mon commandement, participent à des missions de sécurisation dans des zones potentiellement exposées aux cambriolages ou aux pillages, ou encore à des missions de contrôle de flux pour préserver l’axe rouge entre le quai de débarquement des barges et l’aéroport de Petite-Terre.Cette réversibilité des missions est un mode d’action habituel au sein du COMGEND. Sa robustesse tient à sa capacité à faire face aux crises en s’appuyant sur ses propres forces en attendant les renforts, ainsi qu’à la capacité de ses unités à remplir la mission prioritaire du moment.
Comme souvent en période de crise de haute intensité ou à l’issue d’une catastrophe naturelle, les autorités politiques se déplacent rapidement pour être au contact de la population, ce qui nous impose de mener de front la mission de secours et de sécurisation liée au cyclone et celle, plus classique, de sécurisation d’une visite officielle. Les gendarmes du COMGEND comme les renforts ont à cette occasion fait preuve d’une adaptabilité méritoire.
Quelles sont désormais les missions des gendarmes ?
En intégrant l’ensemble des renforts, nous procédons désormais à l’ensemble des reconnaissances approfondies des bangas. Nous l’avons fait dès les premières heures, mais désormais, nous allons le faire de manière interministérielle, à travers des colonnes de reconnaissance multimissions mixtes intégrant des personnels de la Sécurité civile et de la Croix-Rouge.Les premières colonnes multimissions propres à la gendarmerie avaient été rapidement déployées afin de rompre l’isolement, mais nous avons été entravés par la présence de blessés. Nous avons dû procéder nous-mêmes à plusieurs évacuations, car les blessés ne se rendaient pas dans les structures de santé par crainte de mesures administratives d’éloignement. Certains sont donc restés dans les bangas où les blessures ont fini par s'infecter. Chaque colonne multimissions dans un banga peut ainsi porter secours à une dizaine de blessés. À J+7, la moitié des évacuations avait été effectuée par la gendarmerie. Dans cette phase de stabilisation, nous constatons que l’accès à l’alimentation se fait sans problématique particulière, avec la réouverture des commerces. La vie reprend ses droits. Une grande partie de la population est occupée à se mettre en sécurité, consolider ce qui a été dégradé et, pour la plupart des habitants des bangas, à reconstruire des habitations informelles. Avec nos 130 patrouilles de jour et 60 de nuit, ce sont autant de raisons du calme global en zone gendarmerie nationale que nous constatons depuis la fin du cyclone.
Nous allons néanmoins continuer à escorter les convois d’alimentation et d’eau ainsi qu'à sécuriser les distributions afin d’éviter les troubles à l’ordre public et les pillages de livraisons. Nous devrons aussi certainement faire face à un afflux d’immigration illégale en provenance des Comores en raison des nombreuses aides qui vont être déployées à Mayotte.
La vie sociale aura du mal à reprendre son cours. Je pense notamment à la scolarisation, car une partie des établissements scolaires est détruite et une autre correspond à des hébergements d’urgence installés en amont du cyclone pour mettre à l’abri les habitants de bangas et pour héberger, pour certains, des forces de l’ordre ou des renforts d’administration et d’entreprise. Cette population mineure, qui pose habituellement des problèmes en matière de délinquance, d’affrontement entre jeunes de villages différents ou de violence à l’intérieur ou à l’extérieur des établissements scolaires, va ainsi se retrouver désœuvrée dans les semaines, voire les mois à venir. Cela pose un véritable enjeu de sécurité publique
Comment les différents services engagés dans la crise se coordonnent-ils ?
En premier lieu, une Cellule interministérielle de crise (CIC) a immédiatement été activée pour coordonner, la mobilisation de tous les services de l’État. Les décisions politiques et les modalités de mise en œuvre sont de sa responsabilité. Au niveau de Mayotte, le Centre opérationnel départemental (COD) a été activé. Sa mission est de coordonner les administrations afin de permettre le rétablissement de la vie normale à Mayotte. Le COD bénéficie du soutien du niveau zonal, situé à la préfecture de zone à La Réunion, qui est devenue un véritable hub logistique au profit de Mayotte grâce à son aéroport et son port. C’est l’outil qui permet de concrétiser les lignes d’opération définies par le gouvernement. La notion d’intérêt général est bien comprise de tous. C’est l’essence même du fonctionnement des administrations et des acteurs privés fournissant des moyens vitaux. La difficulté réside dans l'accueil et l'intégration rapide des renforts massifs envoyés à Mayotte dans un délai particulièrement court, ainsi que dans l'organisation et la coordination de leurs modes d'action sur le terrain. Cette tâche complexe est pilotée par l’autorité administrative, qui a été fortement renforcée à cet effet. Le maillage des services doit se faire de manière coordonnée dès le début, ce qui est un enjeu majeur mais une tâche complexe.
Quels spécialistes la gendarmerie a-t-elle déployés ?
Des renforts ont été déployés pour densifier le maillage territorial et accroître la capacité d'intervention en cas de Troubles à l’ordre public (TOP) et de contrôle de zone. Parallèlement, des spécialistes du Centre national des opérations (CNO) ont été mobilisés pour constituer un état-major opérationnel, qui me permet d'identifier les priorités opérationnelles, de prendre des décisions pertinentes et de formuler des ordres clairs. L’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a pris toute sa place aux côtés du centre hospitalier de Mayotte, en s’intégrant parfaitement dans le dispositif d’identification des victimes et de médecine légale. Nous avons également reçu des spécialistes SIC (Systèmes d’Information et de Communication) pour rompre l’isolement. Dans le cadre de cette mission majeure de rétablissement des liaisons opérationnelles, je tiens à rendre hommage à notre camarade, le capitaine Florian Monnier, du CNO, qui a fait preuve d'un engagement et d'un sens du devoir jusqu’au sacrifice ultime. Il est décédé lors d'une opération de réparation d'une antenne relais située dans une zone naturellement escarpée, rendue particulièrement inaccessible par le cyclone, par des conditions de chaleur et d’humidité particulièrement éprouvantes. Il tenait à réaliser cette mission, qui constitue une véritable course contre la montre opérationnelle. Son dévouement l’honore et nous oblige. Malgré la stupéfaction et l’infinie tristesse que nous ressentons, nous nous devons de suivre son exemple et de continuer à remplir nos missions au profit de la population de Mayotte.
Que ressentez-vous à la vue de l’engagement des gendarmes depuis le début de la crise ?
À l’image de Florian, l’ensemble des militaires a fait preuve d'un engagement remarquable. Le système d’arme de la gendarmerie, constitué de militaires et de leurs familles, est toujours au rendez-vous lors des grands moments de la société, qu'ils soient festifs, comme les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris l’été dernier, ou qu'il s'agisse de crises majeures et parfois inédites, comme le cyclone Chido, qui a frappé un département déjà éprouvé par les crises successives.
Servir à Mayotte constitue un enjeu professionnel et personnel pour tous les militaires du COMGEND. La robustesse dont chacun et chacune a fait preuve a été saluée par l’ensemble de la population et des élus. C’est un réel motif de fierté, voire d’émotion pour le chef que je suis. Commander ces militaires, ces personnels civils ainsi que les renforts puissamment déployés rend la gestion de crise beaucoup plus fluide. La gendarmerie peut vraiment s’enorgueillir d’avoir une telle capacité de résistance à l’abrasion au profit de la population.
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