Contre-terrorisme : les PSIG de Mayenne simulent une prise d’otages dans un établissement scolaire

  • Par Pablo Agnan
  • Publié le 08 octobre 2022
© D.R.

En Mayenne, au cours du premier week-end d’octobre, deux Pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) ont simulé une prise d’otages dans un établissement scolaire. La manœuvre a mobilisé 14 militaires et un hélicoptère des Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAG).

30 000. Il s’agit peu ou prou du nombre d’établissements scolaires qui se trouvent en zone gendarmerie. Du côté des militaires de la gendarmerie, 2 300 personnels, baptisés Correspondants territoriaux prévention de la délinquance (CTP), ont pour mission d’assurer le lien avec la communauté éducative, notamment sur l’aspect sécuritaire.

Exercice attentat-intrusion

Sur ce point, plusieurs options peuvent être étudiées afin de renforcer la sécurité des établissements : diagnostic de sécurité, surveillance aux abords des établissements et dans les bassins d’implantation, interventions éventuelles en cas de délits, ainsi que des exercices attentat-intrusion.

En Mayenne, un exercice de ce type a été simulé par les Pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Château-Gontier-sur-Mayenne et de Laval. Il s’agissait pour ces unités d'intervenir au sein d'un lycée agricole, où un ex-employé, armé d’un couteau, venait de prendre en otage deux de ses anciens collègues.

Pour une projection rapide sur zone, les gendarmes sont héliportés par binôme par la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Rennes. Sur place, ils sont appuyés par une équipe cynophile, également héliportée. Une fois au complet, les militaires entament une progression tactique vers le lieu de retranchement de l'individu.

À l’intérieur, les militaires sont confrontés à plusieurs objectifs : il faut à la fois neutraliser l'agresseur et porter secours au blessé. Les équipes se répartissent les missions. Pendant que l’une se charge de fixer le forcené, l'autre extrait rapidement le blessé. Après les sommations d’usage, l'individu se rend et est maîtrisé par les gendarmes. Le blessé, lui, est exfiltré et pris en charge par les secours.

Des partenariats multiples

L’exercice, qui s’est déroulé un samedi, témoigne de la bonne relation qu’entretiennent les CTP et les chefs d’établissement. Outre ces actions de sécurisation, la gendarmerie mène régulièrement des opérations de sensibilisation dans les collèges et les lycées de son secteur. Pour les années 2020 et 2021, ce sont pas moins de 50 000 permis piéton qui ont été délivrés, ainsi que 130 000 permis Internet et 200 000 élèves sensibilisés à cette thématique.

Concernant le volet sensibilisation, en plus de l’usage d’Internet, les militaires prodiguent des conseils aux élèves, mais aussi aux enseignants et aux parents en matière de lutte contre les violences. En 2020 et en 2021, 400 000 personnes ont été sensibilisées à cette thématique. 120 000 ont par ailleurs bénéficié d’une session dédiée aux dangers de la drogue et de l’alcool.

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