La 21e édition de la Patrouille des Glaciers, célèbre course de ski-alpinisme organisée par l'armée suisse depuis les années 1940, s’est déroulée les 20 et 21  avril, entre Zermatt et Verbier.

L’épreuve, qui se dispute par équipe de trois patrouilleurs, traverse une partie des Alpes valaisannes sur 53 kilomètres, avec plus de 8 000 mètres de dénivelé positif. Une grande partie du tracé se situe sur glaciers, au-dessus de 3 000 mètres d'altitude.

Cette année, l’événement a rassemblé 4 800 compétiteurs, toutes catégories confondues, soit 1 600 patrouilles inscrites au départ, parmi lesquelles 470 patrouilles militaires, dont seulement 345 ont réussi à franchir la ligne d’arrivée, démontrant la difficulté et la sélectivité de cette compétition.

Au côté de la lieutenante Lætitia Roux, sportive de haut niveau de la Défense Gendarmerie, trinômée avec sa compatriote Axelle Mollaret et la Suissesse Jennifer Fiechter, trois équipes gendarmerie, composées de gendarmes issus de pelotons montagne, étaient également engagées.

La première, composée de l’adjudant Nicolas Estubier et des gendarmes Bastien Fleury et Bastien Lardat, du peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix Mont-Blanc ; la deuxième, des maréchaux des logis-chefs Lionel Claudepierre, du PGHM de Bourg-Saint-Maurice et Eddy Rochet, du PGHM de Saint-Sauveur-sur-Tinée et de l’adjudant Vincent Leuenberger, du peloton de gendarmerie de Xonrupt-Longemer, et enfin, la troisième, formée par les adjudants Thomas Reppelin, du PGHM de Chamonix Mont-Blanc et Patrick Lecomte, du PGHM de Bagnères-de-Luchon, et du maréchal des logis-chef Mathis Ballet-Baz, du PGHM de Chamonix Mont-Blanc.

Une compétition qui demande une forte capacité d’engagement physique et moral

Pour ces gendarmes montagnards, le ski-alpinisme est la parfaite illustration de leur capacité à se déplacer et à intervenir à ski dans les massifs montagneux. En effet, si un grand nombre d’interventions s’effectuent avec l’appui des sections aériennes, d’autres, au regard de la localisation ou des conditions météo, doivent se faire au moyen de caravanes terrestres, et donc à ski en période hivernale.

La LTN Roux et ses deux coéquipières remportent l’épreuve avec un temps de parcours de 7 h 15’ 35’’, établissant un nouveau record à douze minutes du précédent. Un nouveau titre pour la sportive de haut niveau qui a brillé cette saison.

Après un parcours bien géré, et grâce à une grande solidarité et un fort esprit d'équipe qui a permis de surmonter les moments difficiles où la fatigue était extrême, l'équipe Gendarmerie 1 boucle le parcours en 7 h 18’. Avec une très belle 21e place au classement général, les trois gendarmes remplissent leur objectif de podium en accédant à la troisième marche dans la catégorie patrouilles militaires internationale.

Après le ravitaillement à mi-parcours, l'équipe Gendarmerie 2 connaît, quant à elle, une défaillance qui, malgré les efforts, ne passe pas. Dépassant la limite horaire fixée par l'organisation, les militaires sont contraints à l'abandon.

Quant à l'équipe Gendarmerie 3, bien que moins expérimentée, elle réussit à franchir tous les cols dans les temps impartis. Faisant preuve d’une grande ténacité et d’un énorme esprit d’équipe, elle rejoint l'arrivée en 10 h 25’, se classant 113e au général sur 345 et 17e dans la catégorie des patrouilles militaires internationales.

Au cours de cette épreuve majeure dans le monde du ski-alpinisme, nos gendarmes ont porté haut les couleurs de l'Arme et démontré, s'il en était besoin, la capacité d'engagement physique et moral dont sont capables les secouristes des unités spécialisées montagne de la gendarmerie.