Il est 13 h 40, ce mardi 6 août 2024, lorsqu’une cinquantaine de gendarmes de la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) de Brest, dans le Finistère (29), procèdent à l’interpellation, à Brest et à Landerneau, de sept individus soupçonnés d’être impliqués dans un trafic de drogue. Âgés de 18 à 34 ans, les mis en cause sont placés en garde à vue. Tous reconnaissent alors les faits.

Cette vague d’interpellations fait suite à trois mois d’enquête. En mai 2024, les enquêteurs de la Brigade de recherches (B.R.) de Brest découvrent l’existence d’un important trafic de stupéfiants, en place depuis plusieurs mois, dans le secteur Nord-Finistère.
L’enquête met en lumière un vaste réseau, savamment organisé. Elle permet d’identifier et de localiser les principaux acteurs (livreurs, fournisseurs, nourrices…) grâce à la combinaison de multiples moyens d’investigation.
La cheffe d’escadron Marine Rabasté, commandante de la compagnie de gendarmerie départementale de Brest décrit « un réseau bien structuré, et des transactions quasiment quotidiennes. »

D’importants moyens déployés

Dans le cadre de cette opération, cinquante gendarmes ont été mobilisés, issus des différentes unités de la gendarmerie nationale : B.R. de Brest, CGD de Brest et de Landerneau, Cellule départementale d’observation et de surveillance (CDOS), Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Brest, Plourin-lès-Morlais et Landerneau, Escadron de gendarmerie mobile (EGM) de Brest, Groupe d'investigations cynophile de Châteaulin et maîtres de chien de la Gendarmerie maritime (GMAR) et de la police nationale.

Au cours des perquisitions conduites aux domiciles des mis en cause, les gendarmes mettent la main sur d’importantes quantités de produits stupéfiants. 10 kilogrammes de résine de cannabis, 1,4 kilogramme d’herbe, 850 grammes de cocaïne, 560 grammes d’héroïne, 390 grammes de MDMA, 450 grammes de 3-MMC et 650 grammes de produits s’apparentant à la kétamine sont ainsi saisis, ainsi que 42 990 euros en liquide et trois véhicules.

Déférés devant le parquet de Brest le jeudi 8 août, dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, les sept individus, trois hommes et quatre femmes, pour la plupart inconnus de la Justice, ont écopé de peines allant de six à douze mois d’emprisonnement avec sursis, avec période probatoire de deux ans.