En Moselle, les militaires de l’EDSR démantèlent un trafic d’héroïne et de cocaïne
- Par Pablo Agnan
- Publié le 05 mai 2022
Face à une augmentation des conduites sous l’emprise d’héroïne et de cocaïne sur l’A4 et l’A30, les gendarmes du Peloton d’autoroute (P.A.) de Saint-Avold, en Moselle, ont mené l’enquête pour déterminer l’origine de ce trafic. Six mois plus tard, cinq individus ont été interpellés. Des stupéfiants, de l’argent et une arme de poing ont été saisis.
L’affaire débute il y a six mois, quand les gendarmes du Peloton d’autoroute (P.A.) de Saint-Avold, en Moselle, constatent une augmentation des conduites sous stupéfiants lors de leurs contrôles sur l’A4 et l’A320. Sauf qu’ici, il ne s’agit pas de cannabis, mais d’héroïne et de cocaïne. Intrigué, le lieutenant Jonathan, commandant du P.A., décide alors de mener l’enquête.
Les auditions, menées par son équipe, révèlent aux militaires l’existence d’un réseau qui utiliserait les tronçons d’autoroute pour livrer alcaloïdes et opiacés aux petits villages jouxtant les voies ainsi que dans les villes aux alentours. Ce phénomène, baptisé « Uber shit » par l’officier, est pris au sérieux par sa hiérarchie, qui décide de confirmer la saisine du peloton d’autoroute.
Depuis l’arrivée du lieutenant, le P.A. mène de plus en plus d’enquêtes judiciaires. « C’est rare, mais pas exceptionnel. » L’année passée, ses personnels avaient en effet démantelé un trafic international de chiens. Mais en ce qui concerne les stupéfiants, « c’est une première », confie l’officier. Tout comme les moyens alloués à l’unité pour mettre un terme aux activités du réseau.
Appuyés par leurs camarades de la cellule d’observation et de surveillance du groupement de gendarmerie départementale de Moselle, les militaires mettent en place un dispositif de surveillance et d’écoutes pour identifier les têtes de réseau présumées. Après six mois d’une enquête minutieuse, les gendarmes passent à l’offensive. Le 27 avril, ils procèdent à l’interpellation de cinq individus à Metz et dans le périmètre de la communauté de communes du Saulnois.
L’opération mobilise une quarantaine de militaires, dont des Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), ainsi que quatre maîtres de chien.
Au cours des perquisitions qui suivent l’opération, les gendarmes saisissent 494 g d’héroïne, 30 g de cocaïne, 13 000 euros en numéraire et une arme de poing de calibre 7,65.
Durant leurs investigations, les militaires avaient identifié une trentaine de consommateurs. Selon le Républicain Lorrain, ces individus sont presque tous connus de la justice. Ils ont été placés en garde à vue.
Pour le lieutenant Jonathan, ce nouveau succès en dit long sur l’évolution des missions de son unité : « le passage d’une culture de sécurité routière à celle plus globale de sécurité des mobilités, c’est-à-dire du contrôle des flux orienté vers la détection des délinquants. On sait que tous les trafics passent à un moment donné par la route. » Une unité comme celle de l’officier est donc en première ligne pour détecter ce genre de phénomène.
Et puis le P.A. de Saint-Avold occupe une position stratégique : avec près de 30 000 véhicules par jour et une implantation entre l’Allemagne et Metz, le péage est particulièrement exposé à la délinquance itinérante.
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