Le corps d’Aurélie Vaquier retrouvé à la suite de la mobilisation des moyens de la gendarmerie

  • Par la capitaine Sophie Bernard
  • Publié le 09 avril 2021
© GENDARMERIE/SIRPA/F.GARCIA

Cela faisait deux mois que la jeune femme de 38 ans avait disparu de Bédarieux (34). Poursuivant sans relâche leurs investigations et engageant tous les moyens propices à sa découverte, les enquêteurs de la Section de recherches (S.R.) de Montpellier, appuyés notamment par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et le Groupe national d'investigation cynophile de la gendarmerie (GNICG), ont finalement retrouvé son corps, le 7 avril dernier.

Tout commence le 23 février 2021, lorsque le compagnon d’Aurélie Vaquier se présente à la gendarmerie de Bédarieux pour signaler sa disparition. N’ayant pas donné signe de vie depuis le 28 janvier, elle aurait quitté le domicile conjugal sans aucun moyen de paiement ou de locomotion, avec uniquement son téléphone portable et quelques vêtements.

Une enquête pour disparition inquiétante est aussitôt ouverte par le parquet de Béziers. Malgré les investigations menées par la compagnie de Béziers, notamment par sa brigade de recherches en appui de la communauté de brigades de Bédarieux, et les nombreuses battues organisées dans le secteur, la jeune femme demeure introuvable. Une information judiciaire est ouverte début mars pour « enlèvement et séquestration » et le dossier est confié à la Section de recherches (S.R.) de Montpellier, qui monte aussitôt un groupe de dix enquêteurs dédiés à l’affaire. En parallèle de leurs investigations, ces derniers lancent un appel à témoins, organisent des ratissages, mais l’enquête piétine.

Une découverte liée au flair des experts

Finalement, le 7 avril dernier, le magistrat instructeur demande à ce qu’une nouvelle perquisition approfondie soit effectuée au domicile de la jeune femme. Les enquêteurs font alors appel à des moyens spécifiques et complémentaires. Les experts du département « signal images paroles » de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) utilisent un géo-radar permettant de sonder le sol et les cloisons du vaste logement, afin de détecter d’éventuelles différences de densité. Dans la partie du domicile destinée à accueillir un futur local commercial, une petite estrade en pierre et en bois attire leur attention. L’expertise des maîtres de chien du Groupe national d'investigation cynophile de la gendarmerie(GNICG) alliée au flair de leurs animaux conduit alors à un examen approfondi de la zone sur laquelle les chiens manifestent un marquage d’odeur.

Le corps d’une femme est alors repéré sous une dalle en béton au centre de l’estrade et les techniciens en identification criminelle du groupement de gendarmerie de Montpellier procèdent à son extraction méticuleuse. Une fois le corps découvert, les experts de l’IRCGN effectuent une modélisation 3D de la scène de crime, tandis que le médecin légiste procède à un premier examen sur place. Bien qu’il n’y ait pas encore eu d’identification formelle, déjà certains indices, comme la présence d’un tatouage très reconnaissable ou d’un piercing, laissent peu de place au doute.

Une identification quasi-certaine

L’autopsie réalisée dès le lendemain permet de confirmer « de manière quasi certainequ’il s’agit bien du corps d’Aurélie Vaquier », s’est exprimé le procureur de la République de Béziers. En effet, plusieurs tatouages très spécifiques sont retrouvés sur le corps (un sur l’avant-bras portant le nom de l’ancien chat de la jeune femme et un autre dans le cou), ainsi que des piercings et bijoux correspondants. L’examen dentaire concorde également avec son dossier médical. « Une expertise génétique sera ordonnée très prochainement pour confirmer définitivement cette identité », a annoncé le procureur. Pour l’heure, les causes de la mort n’ont pas pu encore être déterminées avec certitude.

Résidant encore au sein du domicile conjugale, le compagnon de la jeune femme a aussitôt été placé en garde à vue pour enlèvement et séquestration, mais aussi pour meurtre. Il n’a pas cessé de nier toute responsabilité dans cette affaire au cours des auditions. Ce 9 avril, dans la matinée, il a été présenté au magistrat instructeur qui l’a mis en examen pour meurtre aggravé, avant qu’il soit placé en détention provisoire.

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