Pyrénées-Atlantiques : coup d’arrêt à une escroquerie en bande organisée
- Par la capitaine Céline Morin
- Publié le 24 septembre 2018
Les investigations conduites par les enquêteurs de la brigade de recherches de Mauléon-Licharre et de la communauté de brigades de Saint-Palais, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont permis de mettre un terme aux escroqueries commises par deux individus se disant marabouts. Les deux hommes ont été interpellés le 11 septembre à Toulouse. À ce jour, trente-sept victimes ont été identifiées, pour un préjudice de près de 250 000 €.
L’affaire débute en février 2018 à Saint-Palais, dans les Pyrénées-Atlantiques (64), à la suite du dépôt de plainte d’une femme escroquée par un soi-disant « voyant-guérisseur-médium », auquel elle a remis la somme de 64 700 euros.
L’enquête préliminaire conduite par la Communauté de brigades (Cob) de Saint-Palais caractérise rapidement les manœuvres frauduleuses d’hommes se disant marabouts et profitant de la détresse psychologique de leurs victimes pour se faire remettre d’importantes sommes en argent liquide.
Ils persuadaient ainsi leurs victimes de déposer de l’argent dans des « urnes » qu’ils étaient censés conserver et ouvrir uniquement après leur « guérison ». Mais les victimes contactées par les enquêteurs se sont rendu compte que ces urnes avaient été vidées à leur insu par les « marabouts ».
Une information judiciaire est alors ouverte. La Brigade de recherches (B.R.) de Mauléon-Licharre (64) est co-saisie avec la Cob de Saint-Palais. La cellule d’enquête mise en place identifie 37 victimes.
Les enquêteurs de la cellule poursuivent leurs investigations avec l'appui du Peloton de surveillance et d'intervention de gendarmerie (Psig) de Saint-Jean-Pied-de-Port (64), mais aussi de la B.R. et du Psig de Toulouse-Saint-Michel (31), ainsi que de la Cellule départementale d'observation et de surveillance de Haute-Garonne (CDOS 31), pour le volet toulousain, et de la B.R. de Limoges (87) sur sa zone de compétence.
Une opération judiciaire est menée le 11 septembre, à Toulouse, par le Psig de Saint-Jean-Pied-de-Port, avec le renfort des militaires du Psig de Toulouse Saint-Michel, de la CDOS 31, de l’équipe cynophile spécialisée en recherche de billets de Castre et de la brigade de gendarmerie des transports aériens de Toulouse-Blagnac.
Les deux principaux mis en cause ont été interpellés. Présentés au magistrat instructeur le 13 septembre et mis en examen, l’un d’eux a été écroué et l’autre placé sous contrôle judiciaire.
Lors des perquisitions à leur domicile, les gendarmes ont saisi près de 16 000 € en numéraire provenant des différents larcins, dont une liasse de 257 billets de 50 €, deux coffres métalliques servant d’urne, 10 000 prospectus, des médicaments, des « grigris », ainsi que des cahiers de travail avec les photos et noms des victimes.
Le préjudice global des escroqueries est estimé à ce jour à environ 250 000 €.
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