Un scrutin dans le calme
- Par le LCL (R) Jean-François Cortot et la CNE Céline Morin
- Publié le 05 décembre 2018
Les différentes étapes du référendum, organisées dimanche 4 novembre, se sont déroulées sans incident sur l’ensemble du territoire, malgré quelques heurts localisés dans la banlieue de Nouméa et du Mont-Dore, après la fermeture des bureaux. Les forces de l’ordre sont restées mobilisées le lendemain, lundi 5 novembre, pour sécuriser la visite du Premier ministre, Édouard Philippe, et de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin.
« Le Haut-Commissariat, au nom de l’État français, était le garant de la sincérité et du bon déroulement du référendum. Il revenait à la gendarmerie de veiller à ce qu’aucun trouble à l’ordre public ne vienne perturber le scrutin, que tous les Calédoniens aient accès aux bureaux de vote, et qu’à l’annonce des résultats, il n’y ait pas ou peu de débordements, présente le général Christophe Marietti, commandant de la gendarmerie pour la Nouvelle-Calédonie. Aussi, nous avons fait le choix en planification de renforcer le contrôle du territoire trois semaines avant le scrutin, pour faire en sorte qu’aucun conflit ne s’aggrave et ne se propage. »
Et le général de revenir plus en détail sur cette préparation : « Trois escadrons de gendarmerie mobile et seize officiers de police judiciaire sont arrivés préalablement en renfort, précédés de plusieurs mois par des personnels dédiés au soutien, chargés de préparer leur accueil, leur armement, leurs véhicules et leurs moyens de communication. Parallèlement, nous avons consolidé la résilience du COMGEND, en renforçant la sécurité des casernes, en améliorant les équipements de protection individuels et collectifs, en mettant à niveau les réseaux de communication et la géolocalisation de tous les véhicules. Enfin, nous nous sommes dotés d’un outil de commandement et de gestion de crise, en créant, grâce à l’appui des personnels du CPGC, une salle de crise dès avril 2017. »
Recherche du renseignement, une mission clé
À J-7 du scrutin, la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie et le service de renseignement territorial intensifient et affinent la recherche du renseignement.
Côté gendarmerie, cette mission, déterminante pour adapter la manœuvre opérationnelle, est principalement conduite par les unités territoriales, qui s’attachent à identifier les points délicats à prendre en compte pour que le scrutin se déroule dans de bonnes conditions et en toute sérénité. Ainsi, les jours qui précèdent le référendum, les gendarmes territoriaux ont pour objectif d’identifier les communes et les tribus où des actions pourraient perturber le vote, de connaître l’état d’esprit des leaders loyalistes et des Kanaks locaux, ainsi que les actions qu’ils sont susceptibles de monter, et enfin, de surveiller les itinéraires et les points de blocage éventuels.
L’action des gendarmes départementaux est renforcée par celle des gendarmes mobiles, qu’ils soient détachés en brigade ou employés en mission de contrôle de zone dans le cadre des Détachements de surveillance et d’intervention (DSI). À l’approche du jour J, les renseignements recueillis permettent ainsi au COMGEND de répartir efficacement les forces sur le terrain, en adéquation avec l’état de la menace.
Pilotage depuis le PCO
Le Poste de commandement opérationnel (PCO) est un outil permettant à la fois de piloter la manœuvre et d’assurer la gestion et le suivi de crise. À cet effet, il effectue le recueil et la synthèse du renseignement par différentes voies (base de données de sécurité publique, radio, téléphone, images en direct depuis l’hélicoptère), afin de prendre les bonnes décisions et de renseigner de manière la plus complète possible les autorités (Haut-Commissariat, direction générale de la gendarmerie, cabinet du ministère de l’Intérieur, état-major des Forces armées de Nouvelle-Calédonie/FANC).
Le PCO est mis en œuvre dès la veille du scrutin à 18 heures, et ce jusqu’à minuit, poursuivre les patrouilles de nuit, puis réactivé le jour J, dès 5 h 30 du matin, pour avoir un point précis sur l’accessibilité des axes. Douze personnes arment la salle de crise pour recueillir et synthétiser les renseignements, établir la cartographie, rentrer en liaison téléphonique ou radio avec les patrouilles sur le terrain, les échelons subordonnés, ou le P.C. de crise de l’état-major de zone. Sont également présents un représentant du groupement tactique gendarmerie, du soutien logistique, de l’intervention spécialisée et un officier de liaison des FANC. Des relèves sont assurées par un binôme en tant que de besoin pour garantir une capacité H.24.
Accélération des enquêtes judiciaires
Au cours des semaines qui précèdent le scrutin, les unités de recherches de Nouvelle-Calédonie, renforcées par des enquêteurs projetés depuis la métropole, mènent plusieurs opérations judiciaires visant à interpeller des individus ayant commis des violences, des vols, et étant susceptibles de constituer un noyau dur lors d’actions violentes avant, pendant ou après le référendum.
Plusieurs individus, considérés comme dangereux et visés par des enquêtes judiciaires, sont ainsi interpellés à Saint-Louis, en périphérie de Nouméa, lieu identifié comme très sensible, avant d’être incarcérés.
Des procurations par centaines
En amont du référendum, l’établissement des procurations représente une part importante de l’activité des gendarmes territoriaux. À l’accueil des brigades, les plantons se consacrent presque entièrement à cette mission. Au sein des tribus et des établissements de santé, les patrouilles se rendent au contact des électeurs dans l’incapacité de se déplacer pour voter. Au regard de l’importance de ce vote pour l’avenir de leur île, nombreux sont ceux à accomplir cette démarche, spécifiquement encadrée par un décret publié le 25 avril dernier. Au total, ce sont près de 2 400 procurations qui sont établies en zone gendarmerie.
Prise en compte des particularités locales
Traditionnellement adeptes de la chasse, ouverte toute l’année sur l’île, la grande majorité des Calédoniens est, de fait, armée. Ils transportent donc régulièrement des armes de grande chasse. Nombreux sont également les habitants qui possèdent dans leur véhicule un couteau ou une machette. Dans le cadre du référendum, des arrêtés sont publiés afin d’interdire tout transport d’armes, du samedi 3 novembre après-midi au lundi 5 novembre matin, ainsi que la vente d’alcool et sa consommation sur la voie publique. Une réquisition du procureur de la République permet aux gendarmes de procéder à l’inspection des véhicules pour s’assurer de leur application.
Vote sous observation
Au regard du caractère historique de ce vote, de sa sensibilité certaine, la commission de contrôle du référendum, chargée de veiller à la régularité et à la sincérité du scrutin, est présente sur l’île. Quelque 250 délégués venus de métropole, des magistrats, des fonctionnaires des préfectures ou encore des universitaires, seront déployés dans chaque bureau de vote le 4 novembre, de même qu’une quinzaine d’observateurs de l’ONU, pour observer le déroulement du scrutin et régler d’éventuels problèmes d’inscription sur la liste électorale spéciale.
La gendarmerie est chargée d’assurer leur sécurité durant leur séjour en brousse. La veille du vote, les gendarmes prennent d’ailleurs contact avec les observateurs et les délégués disséminés dans tous les hôtels et gîtes du territoire, pour s’assurer de leur bonne arrivée, échanger les contacts et se mettre à leur disposition en cas de difficultés liées à la sécurité. Certains seront d’ailleurs escortés à l’issue du scrutin par la gendarmerie vers leur hôtel.
Tensions autour du site minier de Kouaoua
À quelques heures du vote, quelques tensions commencent à poindre. À Kouaoua, un groupe de jeunes kanaks, en rupture avec les anciens des tribus, bloque l’accès au site d’exploitation minière (nickel). Au cours des derniers mois, ce centre a par ailleurs été victime de plusieurs incendies d’origine criminelle touchant son convoyeur Serpentine, le plus long au monde (11 km), bouleversant les expéditions et le cycle de production.
Cette action de blocage, distincte des troubles pouvant entraver le déroulement du vote, est toutefois susceptible d’envenimer le climat général. Le dialogue établi pendant plusieurs jours avec les jeunes manifestants permet de débloquer la situation et de libérer l’accès de la mine. Toutefois, ces derniers ne quittent pas les lieux, générant un climat de crainte parmi les employés, qui refusent de rejoindre la mine. Aussi, dans un souci d’apaisement, l’évacuation du site est reportée à une date postérieure au référendum.
Sécuriser les mairies
Un des premiers objectifs pour les forces de l’ordre est de garantir l’ouverture, le jour J, des 277 bureaux de vote répartis sur l’île, dont 215 en zone gendarmerie. À ce titre, la gendarmerie doit notamment veiller à l’intégrité des mairies, c’est-à-dire veiller à ce qu’elles ne soient ni dégradées, ni visitées avant l’ouverture du scrutin, ce qui pourrait impacter l’ouverture de plusieurs bureaux de vote, puisque toutes les urnes doivent être stockées en mairie jusqu’au dernier moment. Mais hormis quelques tags et dégradations commis sur des bâtiments publics, aucun événement majeur n’est recensé. En revanche, samedi 3 novembre, veille du scrutin, des renseignements font état de possibles actions.
Les autorités doivent alors anticiper d’éventuels barrages sur les routes, au niveau de Saint-Louis, de Kouaoua, ou encore du col de la Pirogue, sur la RT1, axe principal de l’île. On parle également du possible blocage d’un bureau de vote à Kaala Gomen et de la distribution de tracts invitant au boycott du scrutin à Ouvéa. Au cours de la nuit précédant le scrutin, les gendarmes territoriaux et les DSI occupent le terrain de manière à déceler et prévenir tout incident. Dans les communes de la périphérie de Nouméa, des jeunes alcoolisés cherchent clairement l’affrontement avec les forces de gendarmerie, qui procèdent à quelques interpellations, notamment à Païta.
Jour J : occupation du terrain
4 novembre, jour du référendum. Quelque 1 000 gendarmes sont mobilisés pour parer à toute éventualité et couvrir l’immense territoire que représente la Nouvelle-Calédonie, avec ses quelque 24 000 km2 traversés par des axes routiers parfois peu roulants. « Nous redoutions un blocage d’axes aux abords des bureaux de vote ou que l’un d’eux ne puisse pas ouvrir pour une raison quelconque, explique le général Marietti. Nous avons donc adopté un dispositif pour assurer la surveillance simultanée des 200 bureaux dès la veille du vote, grâce à la mise en place de 76 patrouilles, appuyées par 24 groupes de gendarmes mobiles ou DSI, prêts à intervenir en 15 minutes, sur la plupart des sites. Un deuxième échelon, composé de six pelotons blindés et de cinq pelotons d’intervention, était en réserve d’intervention. Enfin, un peloton d’intervention et une équipe de l’antenne GIGN étaient en alerte immédiate à La Tontouta, pour être projetés par voie aérienne sur les Îles Loyautés. »
Dès 6 heures du matin, des patrouilles effectuent la reconnaissance des principaux axes de circulation pour en vérifier la viabilité et l’absence de manœuvres qui pourraient annoncer des coupures de route. Aucun blocage ou autre trouble n’est alors à signaler. Les patrouilles se poursuivent toute la journée à travers l’île pour afficher une présence à la fois rassurante et dissuasive. Les lieux identifiés comme sensibles, à l’instar d’Ouvéa et de Kaala Gomen, font en revanche l’objet d’une surveillance particulière. Les pelotons de gendarmes mobiles sont positionnés en divers points stratégiques de l’île de façon à pouvoir intervenir rapidement en cas d’incident aux abords des bureaux de vote, et éventuellement à l’intérieur, exclusivement sur réquisition du président du bureau, ce qui n’a pas été mis en œuvre.
Déroulement nominal du vote
À 8 heures, tous les délégués et observateurs ont rejoint sans encombre les bureaux de vote. Le président de celui de l’île d’Ouen et le délégué désigné ont eu la particularité d’être transportés par la vedette de la brigade nautique de Nouméa. Tous les bureaux ouvrent normalement à l’heure, y compris celui d’Ouvéa, où la distribution de tracts annoncée a bien eu lieu, sans toutefois créer de perturbations. Se trouvant à cours de tracts, le responsable indépendantiste a, en effet, dû rapidement écourter son opération, permettant aux votants de se rendre aux urnes en toute sérénité.
À Kaala Gomen, l’action annoncée par le Mouvement du groupe révolutionnaire kanak (MGRK) n’a simplement pas eu lieu, certainement dissuadée par la présence des gendarmes locaux, postés en surveillance à 50 mètres de la mairie. Dans le même temps, à Arama, un feu allumé à une centaine de mètres du bureau de vote nécessite l’intervention des militaires de la brigade de Poum. Mais l’emplacement du départ de feu et les premiers éléments recueillis laissent penser que le bureau de vote n’est pas visé. La journée se déroule sans incident majeur. La situation est plutôt calme dans l’ensemble.
Transport des plis : une mission à part entière
Après la fermeture des bureaux, à 18 heures, une nouvelle mission commence. Pour garantir la sincérité de l’élection, les plis électoraux des 215 bureaux de vote situés en zone de compétence gendarmerie sont d’abord acheminés par les présidents des bureaux de vote jusqu’aux mairies, puis des mairies jusqu’aux brigades. Les gendarmes sont ensuite chargés de les transporter jusqu’au Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa. Les plis des brigades des îles Loyauté et ceux de la province nord sont respectivement acheminés par un avion CASA et un hélicoptère PUMA des forces armées de Nouvelle-Calédonie.
À bord de chaque appareil, un officier de police judiciaire de la gendarmerie s’assure de l’acheminement des plis jusqu’à bon port dans le respect du cadre légal. Par ailleurs, les aérodromes des îles Loyauté sont tenus par les gendarmes pour garantir le décollage et l’atterrissage de l’avion chargé du transport. Les plis de la province sud sont, quant à eux, convoyés par la route sans aucune difficulté, la viabilité des axes ayant été assurée tout au long de la journée.
Quelques troubles après l’annonce des résultats
Çà et là, des personnes se rassemblent, dans le calme, à proximité des bureaux de vote, dans l’attente de la promulgation des résultats du dépouillement. Vers 23 heures, après l’annonce de la victoire du « Non » à l’indépendance avec 56,4 % du suffrage et un taux de participation à plus de 80 %, les déçus du « oui » et quelques fauteurs de troubles d’opportunité passent à l’action de manière localisée, dans la banlieue de Nouméa et du Mont-Dore. Dans le chef-lieu, des incendies de poubelles, de pneus, ainsi que celui d’un commerce mobilisent les forces de police, renforcées par des gendarmes mobiles.
Les principaux troubles à l’ordre public se concentrent aux abords de Païta, où des feux sont allumés sur la RT1, près de l’échangeur, un engin de chantier est incendié, des inscriptions indépendantistes sont taguées. Les heurts et blocages sont résolus dans les deux heures qui suivent. L’agitation monte également du côté de la tribu de Saint-Louis, où des individus se préparent à entraver la circulation sur la RP1. Les automobilistes empruntant cet axe font systématiquement l’objet de jets de pierres et de projectiles. Pour la sécurité des usagers, la circulation est alors interrompue. Quelque 150 gendarmes mobiles sont engagés sur cette zone avec onze véhicules blindés. Toute la nuit, et le lendemain jusqu’en début d’après-midi, les militaires s’attachent à empêcher la mise en place d’un barrage, dégageant les obstacles au fur et à mesure.
Les VBRG de la gendarmerie sont la cible de multiples tirs d’armes de chasse de gros calibre. Le dispositif de surblindage, effectué au cours de la phase préparatoire, a permis d’arrêter les projectiles, évitant ainsi les dommages corporels parmi les équipages des blindés. La circulation est finalement rouverte vers 13 heures, après le dégagement total et le nettoyage de la chaussée. Lors des opérations à Païta et à Saint-Louis, près de 450 grenades lacrymogènes sont tirées. Les images tournées par les caméras embarquées dans les VBRG et par les drones sont utilisées par les enquêteurs pour identifier les auteurs des tirs contre les forces de gendarmerie.
L’après référendum, visite du Premier ministre
Lundi 5 novembre, la Nouvelle-Calédonie se réveille avec un sentiment partagé quant au résultat du référendum. Les partisans de l’indépendance sont toutefois satisfaits du score obtenu par leur camp, plus élevé que ne l’annonçaient les sondages. Tous attendent désormais 2020, année qui sera marquée par un nouveau référendum. Lorsque le Premier ministre, Édouard Philippe, et la ministre des Outre-mer, Annick Girardin arrivent sur l’île en visite officielle, les incidents de la nuit sont terminés, à l’exception du blocage de la route à Saint-Louis.
Après avoir atterri à Nouméa le matin, le Premier ministre se rend au Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie pour y rencontrer le haut-commissaire et les autorités de la province sud. L’après-midi, il se rend en hélicoptère à Koné, dans la province nord, où le vote indépendantiste est arrivé en tête, pour y rencontrer les autorités locales, à majorité kanak. Le dispositif de maintien de l’ordre bascule en sécurisation d’autorité, mobilisant les gendarmes départementaux de la compagnie de Koné et les gendarmes mobiles sanctuarisés localement en DSI et en renfort brigade, appuyés par un contre-tireur de l’antenne GIGN de Nouméa et des gendarmes mobiles de l’escadron 23/1 de Rosny-sous-Bois.
La visite du Premier ministre, dont la rencontre avec les différentes forces politiques de l’île a contribué à garantir la tranquillité d’après référendum, s’est déroulée sans incident. Les jours suivant le scrutin, le calme est revenu, en dehors des caillassages « habituels » ciblant les véhicules de gendarmerie aux abords de certaines tribus. Le 9 novembre, l’opération d’évacuation des manifestants perturbant l’accès à la mine de Kouaoua, reportée dans un premier temps, est finalement déclenchée. Malgré quelques tensions, les occupants finissent par démonter leur campement dans le calme, sous l’œil attentif des gendarmes départementaux et mobiles. Le 9 novembre dans l’après-midi, le calme étant revenu sur l’ensemble du territoire, le poste de commandement opérationnel, mis en place à l’occasion de la tenue du référendum, est désactivé.
Engagement, compétences, professionnalisme et sang-froid
« Au lendemain du vote, on peut affirmer que le résultat du scrutin est indiscutable, et que les troubles ont été contenus. La mission de la gendarmerie est une réussite. Nous le devons d’abord à l’évaluation précise de la menace depuis plusieurs mois, grâce à la qualité de la remontée du renseignement issu des unités de la gendarmerie et de la police nationales, ainsi que du service de renseignement territorial, ce qui a permis la juste définition du dispositif. Tous les incidents qui ont eu lieu avaient été anticipés », estime le général Marietti, qui souligne également le caractère impérieux de l’anticipation et de la planification, quand on se situe à 17 000 km de la métropole, pour faire acheminer dans les temps les véhicules, les munitions, les matériels et les équipements, mais également pour procéder aux aménagements de sécurité.
« D’autre part, la première évaluation, dès janvier 2017, le suivi, sous forme de comités de pilotage avec la direction générale, en présence de tous les acteurs du soutien, ainsi que le suivi, au quotidien sur place, de l’avancement de la manœuvre logistique, sont des éléments qui ont contribué à la réussite, souligne-t-il, avant de conclure : Mais au final, on doit le bon déroulement de cette opération à l’engagement et aux compétences des femmes et des hommes de tous les services et de toutes les unités de gendarmerie, affectés ou en renfort, ainsi qu’au professionnalisme et au sang-froid des militaires. Confrontés à des situations de maintien de l’ordre tendues, avec des tirs d’armes à feu, ils ont toujours su veiller au juste emploi de la force sur le terrain. »
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