Du bleu dans les yeux continue de faire rêver les orphelins
- Par le commandant Céline Morin
- Publié le 07 novembre 2021
Après la réussite de la première édition, les Képis pescalunes ont réédité l’opération Du bleu dans les yeux. Du 5 au 7 novembre dernier, ce sont quelque 60 orphelins de la gendarmerie, ayant perdu l’un de leurs parents en service, qui ont pu vivre un week-end de rêve à Paris, dans l’esprit de la famille gendarmerie.
Fort du succès obtenu lors de la première édition de l’opération du Bleu dans les yeux, en septembre 2019, l’association les Képis pescalunes a renouvelé le rendez-vous, en plaçant cette fois la barre encore plus haut. En effet, il y a deux ans, 37 orphelins de la gendarmerie avaient pu vivre un week-end de rêve à Paris. Cette année, du 5 au 7 novembre, ce ne sont pas moins de 60 enfants venus de toute la France, dont un parent est décédé en service et encore mineur, qui ont répondu présent, soit quelque 95 personnes, accompagnateurs compris, embarquées dans cette nouvelle aventure.
Changement de décor également. Après le monde du football et l’univers de Disneyland Paris, les organisateurs avaient concocté un programme de trois jours, cette fois autour de l’ovalie. Trois grands noms du rugby, Arthur Vincent et Kélian Galletier, internationaux de l’équipe de France, et David Attoub, ancien international et entraîneur de l’équipe de rugby de Lyon, ont d’ailleurs parrainé le projet.
Trois jours pour rêver en bleu
Du rugby, mais pas que ! Au cours de la première journée, le groupe s’est tout d’abord rendu au Commandement des forces aériennes de gendarmerie, à Vélizy, où ils ont pu assister à une démonstration des capacités aériennes, avant d’être accueillis à l’Assemblée nationale, pour une visite de cette institution au cœur de la démocratie française. C’est ensuite la caserne des Célestins qui leur a ouvert ses portes et celles de la garde républicaine. Accueillis à leur arrivée par le commandant de la garde, le général de division Éric Bio Farina, ils ont notamment pu assister au carrousel des lances, avant de dîner sur place, en présence du général de division Christophe Boyer, adjoint au directeur des personnels militaires de la gendarmerie nationale et représentant le directeur général de la gendarmerie. Après cette journée bien chargée, le temps du repos fut le bienvenu pour être « frais et dispos » dès le lendemain matin, pour de nouvelles aventures.
Au programme de ce samedi : une après-midi récréative au parc Astérix, suivie de la rencontre de rugby France-Argentine au Stade de France. Pour l’occasion, un artiste montpelliérain a réalisé un ballon unique, du moins en quatre exemplaires, remis par les enfants aux deux équipes, à Claude Atcher, directeur général du groupement d'intérêt public chargé de l'organisation de la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France, ainsi qu’à Fabien Galthié, sélectionneur de l’équipe de France. Enfin, le troisième et dernier jour, en clôture de cette escapade parisienne, c’est dans l’univers féerique du musée des arts forains que les enfants (et les grands) ont pu se plonger.
Les KP créent l’émulation
Au-delà de l’amusement et de l’émerveillement procurés, ce week-end a une nouvelle fois été l’occasion de montrer à ces enfants et à leur famille l’attachement qu’a pour eux la grande famille de la gendarmerie, à laquelle ils ne cesseront d’appartenir.
Cette solidarité et cet enthousiasme qui caractérisent depuis de longues années l’association Les Képis pescalunes se retrouvent d’ailleurs dans les rangs de l'institution tout entière, puisque des centaines d’unités ont, cette année encore, participé au challenge « Du bleu dans les yeux II ». Et les « grands chefs », au premier rang desquels le directeur général, ont eux aussi pris la pose avec le logo renouvelé du projet pour rendre à leur manière hommage aux orphelins.
« Cela montre bien que tout le monde s’attache à ce projet, s’attache à ces enfants, à garder le lien avec leurs camarades disparus. C’est tout un état d’esprit, celui d’une famille », insiste l’adjudant-chef Christophe Caumes, président de l’association.
Des projets plein la tête
Des projets comme celui-ci, l’association en fourmille, et pas uniquement au profit des enfants de l’Institution. En effet, son opération « vaccin anti-morosité », lancée pendant la crise sanitaire, à destination des enfants hospitalisés, est ainsi passée de quatre établissements hospitaliers en région Occitanie à 22 concernés dans toute la France, « grâce à l’association de toute la chaîne gendarmerie à nos côtés. »
« Nous mettons aussi en place un partenariat avec l’association Sébio Secours en Montagne, afin d’organiser de petits séjours au sein de chaque peloton de gendarmerie de montagne et de haute montagne, avec des groupes de 3 ou 4 enfants, et leur faire ainsi découvrir les joies de la montagne. L’objectif est d’élargir le champ d’action de l’association Sébio, qui accompagne les orphelins de militaires décédés en montagne. Essentiellement composée par des gendarmes du secours en montagne, elle est ainsi en mesure d’apporter sa compétence technique à l’encadrement des activités proposées, les Képis se chargeant de la logistique. Ce projet, nous l’avons baptisé "Rêve de cimes" »
Et puis il y a aussi l’action « Un combat pour Melvin », qui verra le gendarme Pierre remonter sur le ring en 2022, pour un dernier combat de MMA, afin de récolter des fonds pour le petit Nelvin, le fils d’un ami gendarme, atteint d’une leucémie. « Avec les bénéfices du combat et la vente de nos écussons, nous espérons pouvoir réaliser le rêve de Nelvin, au même titre qu’on le fera pour la fille d’une gendarme atteinte de malformation cardiaque, et elle même énormément engagée avec son association Team Cœur », explique l’ADC Caumes.
Il y a aussi Timéa, Anne-Charlotte, Gabin, Clovis… que l’association aide à travers la réalisation de leur rêve ou la prise en charge d’une partie de leurs frais médicaux !
Sans oublier, la participation chaque année de l’association au Téléthon, ou encore son calendrier, associant sportifs et miss, qui a permis de récolter cette année 35 000 euros pour la recherche sur le diabète de l’enfant et de financer l’achat d’un chien.
Vous l’aurez compris, il faut de l’énergie pour suivre le rythme de l’association des Képis pescalunes, mais ce n’est rien en comparaison avec celle que ses membres et partenaires déploient au profit de la cause des enfants. Alors n’hésitez pas à suivre l’actualité des Képis Pescalunes sur leur page Facebook, leur compte Twitter ou encore sur Instagram et à les soutenir !
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