Le lieutenant Jean-Georges PAULUS

Chef de musique de 1848 à 1873 et fondateur de l’orchestre de la Garde républicaine

Jean-Georges Paulus est né le 5 août 1816 à Haguenau (Bas-Rhin). Il est le fils de Georges Paulus, voiturier dans cette ville, et de Madeleine Schmitt, de Gunstett (Bas-Rhin). Dès son plus jeune âge, il montre d’excellentes dispositions pour la musique. Voyant un jour défiler un régiment avec musique en tête, il prit tant de plaisir qu’il résolut de devenir plus tard musicien militaire.

Son rêve d’enfant devait bientôt se réaliser. A peine âgé de quatorze ans, il s’engage comme « gagiste » au 10ème régiment de Chasseurs à cheval pour tenir une partie de première clarinette. On appelait gagiste un soldat portant l’uniforme du régiment mais sans appartenir à ce corps comme tel. Le gagiste ne pouvait pas être soumis à la juridiction des conseils de guerre.

Cette première étape ne fit que stimuler son ambition et c’est Paris qui attire le jeune clarinettiste. Un beau jour, il cesse de renouveler son engagement et part pour la capitale où il est admis dans la classe du professeur Frédéric Berr, célèbre virtuose-clarinettiste. En 1835, il obtient son premier prix de clarinettiste.

Lorsque Frédéric Berr fut chargé en 1837 de l’organisation du Gymnase de musique militaire, destiné à former des musiciens pour les régiments, il demanda à Paulus de le remplacer au conservatoire de Paris.

Jean-Georges Paulus n’occupa ce poste que peu de temps. En 1838, une offre alléchante lui est faite. Elle émane de S.A.R. le prince de Joinville, frère du roi Louis Philippe. Il s’agissait ni plus ni moins d’une proposition de voyage autour du monde sur la corvette «Hercule». Sa mission était de créer puis diriger la musique du navire, alors qu’aucun marin ne possédait la moindre notion de musique et qu’aucun instrument de musique ne se trouvait à bord. Paulus se sentait de taille à résoudre tous ces problèmes et accepta l’offre.

Avec une énergie doublée d’une patience angélique, il arriva en peu de temps à faire jouer à ses matelots musiciens des petites fantaisies sur des opéras de l’époque. Fin 1838, après ce long voyage sur l’Hercule, la musique du navire était devenue une formation très respectable. En 1840, lorsque le prince de Joinville reçut l’ordre de rapatrier de l’île de Sainte-Hélène les cendres de Napoléon 1er, Paulus fut sollicité à nouveau pour cette expédition et embarqua avec ses musiciens matelots sur la « Belle Poule ». Par la suite, Paulus suivit le Prince en Afrique et assista au bombardement de Mogador en 1844.

La même année, on le retrouve chef de musique de S.A.R. le prince de Joinville sur le vaisseau «Le Pluton», plus tard, sur « Le Suffren », «Le Souverain», et toujours à la mer et en guerre.

A la chute de la Monarchie de Juillet, Paulus fut licencié, mais ses brillants états de service attirèrent l’attention des autorités. Le colonel Raymond, chef de corps de la Garde civique, recherchait à cet instant un chef de musique dont la mission consisterait à créer de toutes pièces une musique régimentaire dont cette unité était démunie. Paulus accepta et le colonel lui proposa en attendant, sachant monter à cheval, le poste et les fonctions de trompette-major à la tête des 12 trompettes.

Paulus excellait dans cet exercice. Il venait de le prouver. Il sut fonder une musique régimentaire digne de ce nom, la musique de la Garde républicaine.

Après une carrière exemplaire à la tête de la musique de la Garde républicaine,Jean-Georges Paulus opta pour la nationalité française et prit sa retraite le 9 mars 1873 sans abandonner totalement son activité musicale. Il dirigea en effet, pendant quelques années, l’harmonie du Bon Marché à Paris.

Le lieutenant Paulus mourut le 14 avril 1898 dans son appartement parisien, 28, avenue Duquesne.

Sources : Garde républicaine

Crédits photo : Garde républicaine

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